MARIE CLAIRE
Interview "Playlist plaisirs"
de l'écrivain Katherine Pancol *
Juin 2008
Parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, une star nous livre ses bonheurs les plus intenses.
Propos recueillis par Caroline Rochet.
Le dernier livre que j’ai savouré. "Mrs Craddock" de Somerset Maugham. Je n’en suis pas sortie de chez moi pendant 48 heures ! J'adore les romans où l'on me raconte une histoire qui questionne la vie, l'amour, avec des réflexions psychologiques fouillées et une bonne dose d’humour anglo-saxon... Jane Austen, Henry James, Edith Warthon, Nancy Mitford : je suis très marquée par cette littérature-là.
Le plat que je mets au-dessus de tout.
Je suis la reine absolue de la vinaigrette - je pourrais vous faire manger n'importe quoi de cru avec ça ! Sinon, j'aime cuisiner les poissons, les graines, tout ce qui est sain. J'ai élevé mes enfants sans Mac Do, coca ni poissons rectangulaires. Ils s’en portent plutôt bien.
Les petites drogues qui me font du bien.
J'ai (encore) arrêté de fumer il y a un mois … Je suis une dingue de thé, et évidemment de chocolat - surtout noir à l'écorce d'orange. Pour remplacer la cigarette, je songe à essayer les bâtons de réglisse. Au moins pour écrire.
Le film qui m’a le plus transportée.
Je suis une fan absolue de Danielle Darrieux. J'ai dû voir quarante fois "Madame de ...", de Max Ophuls : ce film réussit à dire en souriant les choses les plus graves. Je n'aime pas quand les gens laissent le "prix" sur leurs pensées, quand on sait combien cela leur a coûté de parler. C’est élégant, la légèreté.
L'instant beauté que je préfère.
Je connais une femme formidable qui fait du pincement Jacquet, technique de massage anti-rides où l'on stimule les muscles du visage avec des petits pincements. Cette « séance d’abdos pour joues » vous enlève 20 ans d’un coup et détend divinement. Moi, je m’y endors …
Ma plus belle fête.
Celle qui a lieu tous les 15 août au village de Normandie où se trouve ma maison. La musique date des années 70/80, tout le monde danse (jeunes, vieux, Parisiens, locaux), et au petit matin, on va se baigner. J'adore.
Le moment de bonheur le plus intense.
Sans hésitation, la nuit suivant la naissance de ma fille. Je vibrais de bonheur en la regardant, c’était un vrai choc. J'étais devenue une louve, une déesse de fécondité, la féminité toute-puissante, la Terre elle-même ... ! Un truc de fou.
L'endroit où je me sens le plus moi-même.
Il y en a deux. Un village normand où la vie s'est arrêtée aux années 50 - pas de touristes, de bars, de télé ni de radio – avec son paysage sauvage, magnifique. Et Manhattan ... Là-bas, personne n'a la même religion, opinion, ni façon de manger. Tout le monde vient d'ailleurs. Et du coup, chacun apporte quelque chose à l'ensemble.
* Son dernier livre, « La valse lente des Tortues » (Albin Michel, 22 € 90) est la suite de son best-seller « Les yeux jaunes des crocodiles ».
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