Mon premier est né à Athènes au milieu des années 80. Dès son plus jeune âge, il se perd dans l’immense collection de vinyles de son père. Il apprend à reconnaître une multitude de styles musicaux, et se les approprie patiemment. Il organise ses premiers goûters dansants à la maison dès l’âge de 15 ans ; pour l’occasion, il réalise ses premières acquisitions, des disques plus dansants, plus frais que ceux de papa. En 2007, il rencontre mon deuxième, et décident de travailler de concert. Le duo sort son premier EP remarqué en 2007 chez Resopal Red. Depuis, les berlinois ne semble jurer que par ces deux bonshommes dont les productions encouragent une évolution jazzy des productions du label.
Lookoospher Remixed propose une série de trois reprises du maxi sortis au mois de janvier. D’excellente facture, les trois titres déploient des airs languissants au moyen d'une clarinette, du piano, mêlés à des rythmes deep, suffisamment vifs pour retenir l’attention d’une oreille peu entraînée. Sur le Remixed, la face A "Lookoosphere" est extraite de ses profondeurs originelles et se retrouve travaillée et martelée par le soin des frères Wighnomy, véritables forgerons de la minimale Allemande. Suit la version du jeune français Art Bleek qui, retournant à sa marotte, nage tête hors de l’eau, préférant le mouvement des vaguelettes house au bruit étouffé de l’immersion totale. C’est avec une grande surprise que je retrouve Anthony Collins aux commandes du remix de "Lily’s Here". Ce DJ français m’avait agréablement interpellé avec son maxi Fortuna, techno minimaliste caractérisée par l’utilisation de petits sons en clapotis. Le morceau bien prend une allure dansante, transporté par l’agitation de la clarinette. Irrésistible.
En Bref : Le Remixe qui perd ses racines deep pour se concentrer surtout sur le côté house des productions des Athéniens reste un excellent maxi, mais n’arrive cependant pas à faire de l’ombre au premier du nom.
Les MySpace de Kreon et de Lemos.
Le MySpace et le site de Resopal-Schallware.