Magazine Société
Lorsque j'étais étudiant à l'Ecole Normale d'Arras, on nous apprenait à enseigner l'histoire à nos charmantes têtes blondes. On nous disait aussi, et à bon escient, que la meilleure connaissance du passé s'acquiert sur le terrain, en étudiant sa commune et ses évolutions. Mais parfois, et même souvent, il faut leur faire prendre conscience que les vestiges de leur histoire sont enfouis sous les réalisations du présent, et que ce n'est pas parce que les choses sont ainsi aujourd'hui, qu'elles l'ont toujours été. C'est toute la difficulté de faire prendre conscience de la profondeur du champ historique.Un exemple tout simple et parfaitement concret : le revêtement de nos rues et de nos trottoirs. Nombreux sont aujourd'hui celles et ceux, dans une ville relativement jeune, qui les ont toujours connus recouverts de macadam. Pourtant, çà et là, au hasard d'une voirie mal entretenue, le passé refait surface Et l'on découvre des rangées régulières de pavés, qui garnissaient nos rues il n'y a pas si longtemps. A preuve les photos de l'avenue de Dunkerque, la première exposée à la station de métro Bourg, et la seconde tirée du jeu "La Grand Route" réalisé par la Commission d'Histoire locale pour les journées du patrimoine, jeu également disponible pour toutes les écoles qui en font la demandeMoralité : "Rien ne reste enterré à tout jamais Rien !"