Pasajes-Pasaia

Par Cecile64pb

A l'entrée de Hondarribia, une route longe la côte par le Jaizquibel, c'est une route côtière, très vallonnée, verdoyante dont les falaises semblent doucement glisser vers l'Océan et qui conduit à Pasajes (en espagnol et Pasaia en basque), ville du Guizpuzcoa comptant un peu plus de 19 000 habitants, répartis sur 4 quartiers :

  1. San Juan/Donibane
  2. San Pedro
  3. San Antxo
  4. Trintxerpe

Les 2 quartiers les plus visités sont San Juan et San Pedro, ce sont aussi les deux noyaux historiques qui, pendant des siècles étaient englobés aux communes de Donostia-San Sebastian et d'Hondarribia-Fontarrabie.

Déjà en 1765, les autorités municipales adressèrent une lettre à Madrid, à la propre Couronne, se plaignant des divers préjudices que leur causait cette division. Dès 1770 San Juan se sépara de Hondarribia mais San Pedro dû attendre 1805, même si le décret n'a pû être mis en application qu'a fin de la Guerre d'Indépendance.

Antxo (de l'autre côté de la nationale) et Trintxerpe (zone portuaire) ne naquirent qu'à la fin du XIXs et deuxième moitié du XXs.

Le quartier qui nous intéresse est celui de San Juan, très pittoresque, très coloré. C'est par hasard que Victor Hugo y séjourna 10 jours au cours de l'été 1843. Il effectuait un voyage vers San Sebastian par la mont Ullia et arriva à San Pedro. Les rameuses, qui reliaient le nouveau au vieux Pasajes, le transportèrent jusqu'ici et il fut tellement charmé qu'il décida d'y séjourner! Bien que de nombreuses personnalités décrirent le pays basque comme Flaubert, Humbold, Stendhal, Mérimée..., il semble que Victor Hugo soit le seul a avoir décrit avec humilité et précision la réalité de cette époque dans son livre "Voyage vers les Pyrénées" .  Je précise tout de même que c'était là son deuxième voyage au pays basque espagnole, en effet, en 1811, pour des raisons familiales il s'était rendu à Hernani (qui lui avait inspiré son drame). Sa maison se visite (7j/7 11h-14h/16h18h)t est une très vieille demeure avec de grosses poutres, des parquets grinçants...

Il vaut mieux laisser la voiture à l'entrée de San Juan, vers le port et continuer à pied car la rue est à double sens mais ne laisse passer qu'une seule voiture, donc feu rouge un peu long et le seul endroit pour se garer est la plaza de la Constitucion! Et puis c'est tellement plus tranquille et charmant sans les voitures!!! Les maisons sont mitoyennes, on dirait presque qu'elles sont coincées entre la montagne et le port.

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L'hôtel de ville gère les 4 districts et date de 1735, de style baroque en pierre de taille, arborant le drapeau basque.

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On peut rejoindre l'autre rive (sans intérêt -si ce n'est pour grimper jusqu'au phare de la Plata) grâce à la navette maritime ( 0.30€/pers).

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Le meilleur restaurant de Pasajes est ici, c'est la Casa Camara. (Retrouvez mon commentaire), très fréquenté par les locaux, penser à préciser "ventana" pour avoir une table contre les baies vitrées.

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Au bout de San Juan, le Château Santa Isabel est une forteresse construite en 1621 pour protéger le port de Pasajes des possibles attaques des navires de guerre étrangers ou de pirates qui sévissaient dans le golfe de Gascogne.

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Le château avait des canons et une lumière rouge (pour guider les navires) orientés vers l'entrée du port.

Cette forteresse, imprenable par la mer, fut incapable de se défendre de la moindre attaque terrestre; c'est pourquoi en 1638, les troupes du prince de Condé conquirent le château avec facilité. Il fut abandonné en 1867 et les travaux d'agrandissement du canal détruisirent la plate-forme d'artillerie. De nos jours, ce n'est plus qu'un fantôme en ruine dans lequel une maison particulière s'est installée.

Face au château de Sta Isabel, du côté de San Pedro, vous pouvez monter jusqu'au phare de la Plata, édifié en 1855 à l'entrée du port de Pasajes, il s'apparente à un château avec créneaux et encadré de 2 tours, c'est sans le doute le phare le plus esthétique du pays basque!

C'est un phare d'atterrissage par sa lumière blanche et fixe. La tour mesure 4m et se trouve à 158m au dessus du niveau de la mer; il fallut construire un piédestal pour consolider l'édifice; a l'intérieur, un escalier en colimaçon en fer forgé donne accès la tour mais on ne peut pas visiter le phare. Cette architecture néogothique est typique de cette époque et reflète l'esprit romantique du XIXs.

Pour y accéder, vous devez aller jusqu'au bout du quai du côté de San Pedro, sur votre gauche, emprunter l'escalier qui longe la falaise (environ 160 marches puis on continue sur un petit sentier zigzaguant et enfin une route bitumée conduit au phare, à 500m, l'ascension dure environ 45min (du quai jusqu'au phare), on peut ensuite, emprunter un sentier qui longe la côte et conduit à la plage Zurriola de San Sébastian avec de gigantesques falaises.

Il est aussi possible de visiter le chantier naval traditionnel de Ontziola (visite gratuite L-S de oct-avril : 10h-14h/15h-17h et M-D d'avril-oct : 11h14h/16h-19h) où l'on peut découvrir les techniques de charpente, utilisation du chêne, chanvre et brai. C'est ici que se perpétue l’art de la construction navale du Pays Basque.