GGGGgggggzzzzzzzzzzz... Ca y est ! 50 000 volts dans les fesses, dans le dos, dans la jambe, qui se diffusent en un centième de secondes dans tout le corps, entrainant mouvements anarchiques, paralysie nerveuse et .... chute du corps...
Non, je ne vous décris pas la mise à mort du ènième condamné à mort américain (Noir et pauvre de préférence), mais l'arrestation musclé d'un délinquant ou d'un criminel au Taser, ce pistolet électrique venu des USA et qui arrive tranquillement en France.
Les pistolets Taser sont des armes paralysantes capables d'envoyer des décharges électriques de 50.000 volts qui paralysent instantanément les personnes touchées. Les impulsions électriques provoquent des contractions des muscles qui paralysent la personne et la font s'effondrer au sol.
Cette définition provient d'un rapport d'Amnesty International de 2004 qui démontre les dangers du Taser dans les pays qui l'utilisent régulièrement : le Canada et les USA.
Aux États-Unis, ces armes sont utilisées par plus de 7000 des 18000 services chargés du maintien de l'ordre.
On peut tout à fait comprendre l'intérêt de cet "outil" dans les mains des forces de l'ordre car il présente deux avantages indéniables : le maintien d'une certaine distance d'utilisation et l'arrêt immédiat de l'individu.
Ces armes de poing projettent à une distance de 6,4 mètres deux fléchettes acérées, conçues pour pénétrer jusqu'à cinq centimètres à travers les vêtements ou la peau, qui infligent à la cible un électrochoc, une décharge électrique à haute tension et à faible ampérage, par l'intermédiaire d'un câble conducteur relié aux projectiles. Ces pistolets paralysants peuvent également être utilisés à bout portant, « par contact ».
Mais attention, qu'on ne s'y trompe pas, le Taser est déjà en Europe et arrive tranquillement en France...
En 2004, Amnesty International notait que les pays suivant utilisés ou étaient en train de tester les pistolets paralysants : l'Allemagne, l'Argentine, l'Australie, le Canada, les Émirats arabes unis, l'Espagne, la France, Israël, la Malaisie, le Mexique, le Royaume-Uni et la Turquie.
Imaginez... Une personne a commis un délit et pour une raison irrationnelle et inconnue, elle refuse de se laisser embarquer (Crise de nerfs, peur, ...). Elle se débat et commence à courrir... Le policier utilise son Taser... 2 flèchettes acérées partent et se figent dans la peau, traversant les vêtements. Les fils conducteurs lâchent leurs volts et le courant passe entre les deux flèchettes. Couic... Fini, par terre, ramassez les morceaux svp, ca fait sale devant la caméra de TF1...
L'utilisation est dénoncée par Amnesty International. Remarquez comme vous vous êtes trompés dans le premier paragraphe, vous pensiez à une éxécution capitale... Alors imaginez avec le Taser...
Plus de 150 personnes déjà mortes La plupart des personnes décédées avaient reçu des décharges multiples ou prolongées.
Bien que dans la plupart des cas le décès ait été attribué à des facteurs autres que l'utilisation d'une arme envoyant des décharges électriques – tels qu'une lutte violente ou un « délire actif » associé à la consommation de stupéfiants – dans 23 cas, le coroner [officier de justice chargé de faire une enquête en cas de mort violente, subite ou suspecte] a mentionné l'utilisation du pistolet paralysant comme cause ou cofacteur du décès.
Il ne s'agit pas de faire le pacifiste bêlant, les forces de l'ordre ont besoin d'outils pour faire la maintien de l'ordre et pour agir. Mais pas n'importe comment ! Et il est étonnant de voir que c'est Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur, qui a autorisé l'utilisation de cette arme décriée en France...
Amnesty demande "simplement" une étude sérieuse et indépendante sur l'utilisation de cette arme.
Selon Amnesty International, tous les transferts et utilisations de pistolets paralysants et autres armes à décharges électriques devraient être suspendus en attendant la fin d'une enquête rigoureuse, indépendante et impartiale.
Il s'agit d'évaluer avec rigueur les effets médicaux, entre autres, de ces armes au regard des normes internationales relatives aux droits humains régissant le traitement des prisonniers et l'utilisation de la force.
Sauf que visiblement, de grosses sommes sont en jeu...
Mis sur le marché par Taser International dans les années 70, le nombre d'armes de ce type en circulation a augmenté au cours de ces dernières années avec l'apparition d'une nouvelle génération de pistolets paralysants comme le M26 et le X26.
Quand on va sur le site de Taser International, on a l'impression de se trouver devant le site d'OCP (Omni Consumer Product / Omni cartel des produits en VF), firme omnipotente et fasciste de Robocop... C'est glaçant de voir des firmes comme celle ci... C'est comme les sociétés de mercenaires ou de milices, sur les terrains de guerre, remplaçant les armées nationales. Bon, en même temps, nous, en France, on a EADS et Dassault dans le genre "marchands de morts"...
Et dans le genre "pratiques de barbouzes d'un autre temps", il semblerait que Taser réponde présent. Je mets tout de suite des réserves sur mes propos à suivre car je ne fais que relater les idées du journal qui a levé l'affaire, donc, cela n'a rien de prouvé judiciairement (D'autant qu'une procédure est en cours).
Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, a exprimé, lundi 5 mai sur France 2, sa "surprise" et sa "révolte" devant sa "mise sous surveillance" par une officine privée. Il indique ignorer qui a pu la commanditer. Extraits du Nouvel Observateur du 06/05/08.
Besancenot suivi pour espionnage ! On se croirait revenu au bon vieux temps de la guerre froide. Lui, porte parole des ROUGES, suivi par les barbouzes privés d'une entreprise impérialiste... Cela pourrait faire sourire si cela n'était pas si dramatique. L'hypothèse de l'Express serait que Taser n'appréciait pas trop les positions de la LCR pendant la campagne en remettant sur le tapis le rapport d'Amnesty sur l'utilisation de son arme fétiche.
Quant à l'hypothèse, citée par l'Express, du distributeur du pistolet électrique Taser, qu'il avait mis en cause pendant sa campagne électorale et qui avait porté plainte, Olivier Besancenot a estimé que ce sera "à la justice de le dire". Le dirirgeant trotskyste a rappelé avoir, durant la campagne présidentielle, "réclamé un moratoire" sur cette arme en faisant état d'un rapport d'Amnesty international détaillant des morts provoquées directement ou un indirectement par son usage. Extraits du Nouvel Observateur du 06/05/08.
Espérons que la justice arrive à demméler l'affaire, ce serait croustillant à mon avis...
Au fait, les barbouzes privés utilisent ils encore la gégène ? Parce que leur commanditaire (Si c'est prouvé) peut leur fournir des échantillons gratuits de Taser...
Quelques liens utiles :