« L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a justifié sa décision en expliquant que le pays a perdu de sa marge de manoeuvre financière et n’est pas en mesure de se réformer davantage en raison du maintien d’un chômage élevé. » (source)
La méthode Coué a donc ses limites que le bon sens et l’examen critique de la réalité sont en train de vertement contredire. Ainsi, le Nouvel Obs publie une carte interactive assez édifiante des plans sociaux actuellement à l’œuvre dans notre pays, où l’on voit que la Bretagne qui fait actuellement la Une des révoltes sociales n’est pas la seule concernée, et que tous les salariés ne brûlent pas leur entreprise comme d’autres des portiques…
"Le cabinet d’études Altares vient pourtant de tirer la sonnette d’alarme, indiquant qu’avec 12.790 entreprises en dépôt de bilan au troisième trimestre 2013, la France retrouve le niveau de défaillances d’entreprises atteint en 2009." (source)
Cela n’empêche pourtant pas le Medef de minimiser tout ça, et d’être bizarrement au diapason de nos sommités gouvernementales en partageant la même confiance sur la reprise…« Je ne sais pas si les plans sociaux qui sont annoncés sont un syndrome de la crise. Ils sont très spectaculaires, ils font la une des médias mais ils ne sont que l’écume des choses. » (Geoffroy Roux de Bézieux, ici). Mais comme chacun voit midi à sa porte, non content de trouver cette vague de licenciements si peu dramatique, il tente de surcroît, encore et encore, jusqu’à l’absurde, de tirer la couverture à lui, plutôt que vers les plus démunis d’entre nous, en réclamant une baisse des charges rendue très audible en ce moment par les bonnets rouges… Qui s’en étonnera ?
C’est pourquoi, après réflexion, je trouve l’idée de Mélenchon de ne pas laisser à la seule droite et à l’extrême droite le monopole d’une révolte fiscale qui sert surtout l’intérêt des patrons, en rejoignant – sans grande surprise pour moi – le camp des bonnets verts, de très bon aloi. Et je la soutiens. Pour une plus juste répartition des richesses… Et des taxes. Certaines sont utiles. D’autres sont injustes, et la TVA en est l’illustration. Lutter contre son augmentation, c’est donc éminemment socialiste, au sens le plus originel du terme. L’oublier, comme le gouvernement en ce moment, une faute impardonnable.
« Si vous voulez faire un cadeau aux patrons, trouvez le ailleurs que dans nos poches. »(JL Mélenchon)