Ne serrez pas les fesses devant la police
Publié Par Reason, le 8 novembre 2013 dans Amérique du NordNe donnez pas l’impression de serrer les fesses quand vous ne marquez pas l’arrêt à un stop, ou vous serez torturé par des médecins. Amérique : ceci est votre guerre contre la drogue.
Par Brian Doherty.
Un article de Reason.
L’avocat d’Eckert, Shannon Kennedy, a déclaré dans une interview accordée à KOB qu’après que la police lui a demandé de sortir du véhicule, il donnait l’impression de serrer les fesses. Les policiers ont pensé que c’était probablement parce qu’Eckert cachait des stupéfiants dans sa cavité anale. Pendant qu’ils maintenaient Eckert en détention, ils ont obtenu d’un juge un mandat de perquisition qui permettait une fouille anale.
Le procès verbal allègue que la police de Deming a essayé d’emmener Eckert aux urgences de Deming, mais un médecin sur place a refusé d’exécuter la fouille anale arguant que c’était « contraire à l’éthique ».
Mais les médecins du Centre Médical Régional Gila à Silver City ont accepté d’effectuer la procédure et quelques heures plus tard, Eckert y a été admis.
Pendant son séjour là bas…
1. La région abdominale d’Eckert a été radiographiée ; aucune drogue n’a été trouvée.
2. Les médecins ont alors pratiqué un touché rectal sur Eckert, aucune drogue n’a été trouvée.
3. Les médecins ont pratiqué un deuxième touché rectal sur Eckert, aucune drogue n’a été trouvée.
4. Les médecins ont pratiqué un lavement sur Eckert, qui a été contraint de déféquer devant des médecins et policiers. Eckert a regardé les médecins fouiller ses selles. Aucune drogue n’a été trouvée.
5. Les médecins ont pratiqué un deuxième lavement sur Eckert, qui a été contraint de déféquer devant des médecins et policiers. Eckert a regardé les médecins fouiller ses selles, aucune drogue n’a été trouvée.
6. Les médecins ont pratiqué un troisième lavement sur Eckert, qui a été contraint de déféquer devant des médecins et policiers. Eckert a regardé les médecins fouiller ses selles, aucune drogue n’a été trouvée.
7. Les médecins ont ensuite radiographié Eckert à nouveau, aucune drogue n’a été trouvée.
8. Les médecins ont préparé Eckert pour une chirurgie, l’ont sédaté puis ont effectué une coloscopie durant laquelle une caméra a été insérée dans l’anus d’Eckert, ainsi que dans son rectum, son côlon et son gros intestin. Aucune drogue n’a été trouvée.
Tout au long de cette épreuve, Eckert a protesté et n’a jamais donné aux médecins du Centre Médical Régional Gila son consentement pour effectuer ces procédures médicales….
De grandes inquiétudes pèsent sur la façon dont le mandat de perquisition a été exécuté. Kennedy affirme que le mandat de perquisition était beaucoup trop vague et dépourvu de cause probable. Mais au-delà de ça, le mandat n’était valable que dans le comté de Luna, où se trouve Deming. Le Centre Médical Régional Gila est situé dans le comté de Grant. Cela signifie que toutes les procédures médicales ont été effectuées illégalement et que les médecins qui ont effectué ces procédures l’ont fait sans aucun fondement juridique et sans le consentement du patient…
Le mandat avait également expiré lorsque les « actes médicaux » ont été réalisées. Eckert poursuit en justice la ville de Deming et les policiers de Deming Bobby Orosco, Robert Chavez et l’officier Hernandez, ainsi que trois adjoints du comté d’Hidalgo et deux médecins du Centre Médical Régional Gila.
Les petites illégalités concernant le temps et le lieu de la réalisation de ces affreux supplices seront, je l’espère, suffisantes pour qu’Eckert gagne son procès. Mais l’ensemble de cette histoire est une abomination du début à la fin. Si seulement il pouvait simplement poursuivre ces gens pour « petits crétins de policiers autoritaires et abrutis, et médecins violant leur éthique professionnelle et toute décence humaine en exécutant les ordres des policiers ».
J’ai blogué lundi sur les médecins militaires violant aussi leur serment et la décence au nom des ordres qu’ils ont reçus.
Au dernières nouvelles : Le procès d’Eckert. Eh oui : ils essaient de lui facturer les actes médicaux qu’il a subis. Du procès : « le défendeur Centre Médical Régional Gila a facturé le demandeur pour les « services » qu’il a fournis à la demande de la police… Le demandeur reçoit encore des factures médicales de plusieurs milliers de dollars pour ces procédures médicales illégales, invasives et douloureuses. »
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Sur le Web - traduit de l’anglais par Laure Lancelle Sanvito pour Contrepoints