Il y a toujours eu une profonde amitié entre Jean-Pierre et moi, alors que nos professions respectives ne nous ont pas permis de nous fréquenter aussi souvent que nous l'aurions souhaité. Cette amitié avait de multiples origines, entre autres et en premier lieu, le Café de Paris où il venait saluer Monsieur et Madame Betz, l'immédiate sympathie que nous avons réciproquement partagée et, bien entendu, notre passion commune pour le jazz en général et, plus particulièrement, celui pratiqué en grande formation, mais avec nos préférences, Ellington pour Jean-Pierre, et pour ma part, Basie. J'ai été très heureux et honoré d'être appelé à la direction musicale des Stages de Jazz de 1984 et 1985 dans le cadre du Festival de Jazz de Souillac, Jean-Pierre Bailles étant Président et Jean-Pierre Pichounel, chargé de l'administration des Stages. Comme les souvenirs liés à la création du festival et notamment partagés avec les amis Sim Copans, Patrick Cazals, Jean-Pierre Rohic et Perrache, ceux des deux années de stages sont très nombreux et la figure de Jean-Pierre Bailles y est bien présente, aux côtés de celles de tous les musiciens-professeurs de haut niveau que nous avions alors sollicités, à savoir Richard Galliano, Bernard Arcadio, Christiane Legrand, Jean-Claude Briodin, Jean-Claude Fohrenbach, Manolo Gonzalez, Louis Mialhe, Jean-Marc Lajudie, Patrice Peyriéras et bien d'autres aussi talentueux, l'équipe musicale au complet comprenant une trentaine de personnes. Jean-Pierre Bailles est pour moi indissociable du jazz à Souillac, et je suis persuadé que ceci est vrai pour toutes les personnes qui l'ont connu aux commandes du festival, tant pour ses qualités d'animateur de l'équipe, de programmateur et de gestionnaire du festival. Je serais particulièrement heureux que le prochain festival soit dédié à la mémoire de Jean-Pierre Bailles, en hommage au Président qu'il fût et à l'ami du jazz. Je veux témoigner ici de l'émotion ressentie parmi les amis du jazz à Cahors à l'annonce du décès de Jean-Pierre Bailles et adresser mes très sincères condoléances à sa famille, au nom du Swing Machine Big Band de Cahors et à titre personnel.Jean-Pierre Rodrigo – directeur musical du Swing machine de Cahors et bénévole à l’origine de l’Association
Sale temps pour les amis du jazz. J'avais établi des bonnes relations avec Jean-Pierre. Il me revient pêle-mêle des souvenirs de concerts " historiques " (pour moi), le Quartet ROQUES-GUILHOT avec Alain JEAN-MARIE, les sidemen ellingtonniens comme Sam WOODYARD, Clark TERRY ou encore Jean-Charles CAPON, Georges ARVANITAS et beaucoup d'autres. C'est vrai qu'il était toujours resté dans une certaine éthique du jazz. Respect!
Jean-Louis Crassac – journaliste et bénévole