Il est rare qu’un général écrive un ouvrage sur les « fusillés pour l’exemple » ! Pourtant André Bach a eu ce courage de se pencher sur un des aspects noirs de la Première Guerre Mondiale, une guerre qui ne fut ni fraîche, ni joyeuse. Il donne dans son ouvrage tous les arguments pour une réhabilitation collective en analysant le patriotisme, la valeur du commandement, les premières défaites. Il décrit la justice qui opère pour obliger les soldats à se plier à se battre. Il décrit les pelotons d’exécution qui suivent, il révèle une procédure judiciaire très limitée. Il raconte l’horreur des combats, les exactions commises par les allemands, la peur et la mort. L’ouvrage est effroyablement humain. Il fait également litière d e l’argumentation des partisans de la réhabilitation au cas par cas et à ceux qui voudraient étendre le sujet à tout ce que la guerre a connu comme horreurs. A lire donc.