J'entends déjà râler les plus aigris d'entre vous. Encore un groupe en zeu, encore un groupe de post ados anglais en slim et perfecto, encore la même pop rock calibrée bandes FM. Et c'est vrai qu'à traîner un peu sur la toile, le deuxième opus de la bande de Luke Pritchard ne récolte pas tous les suffrages. Calqué sur le premier comme on dit. Oui mais voilà, quand une Joconde existe, est-il nécessaire de faire une deuxième Joconde? Mieux, un disque pop rock doit-il être nécessaire? Il est vrai qu'à mieux écouter Inside in inside out, les similitudes peuvent être trompeuses et l'effet copié / collé jamais bien loin. Toujours est-il que j'ai envie de me faire l'avocat du diable et de défendre à la mesure de mes moyens ce disque qui a généreusement accompagné mes trajets à la plage la semaine dernière, rien de plus, et c'est déjà pas mal.
Justement intitulé Monk en référence au studio du même nom de Ray Davies, là où enregistrèrent les Kinks quelques décennies plus tôt, ce deuxième album assume d'entrée de jeu son statut de nid à gentils tubes. See the sun, Always where I need to be, Mr Maker, autant de mélodies instantanées taillées pour le plaisir immédiat. Et même quand Do you wanna ou Stormy weather s'aventurent sur des terrains plus péchus à la Arctic Monkeys ou The Libertines (en moins bien évidemment), ça sonne un peu pompier et manque cruellement de finesse. Qu'importe, le quatuor de Brighton révélé en 2006 sait qu'il ne porte pas la révolution en lui; tout juste de jolies pop songs aux arpèges sympas qui forment un album sautillant, souffrant malheureusement de répétition chronique, dans les mélodies comme dans les refrains. Mais je m'en fous, pour aller à la plage un dimanche après-midi, ça fait sacrément du bien. _En bref : Brit pop pas transcendantale pour un sous mais quand même 30 minutes de plaisir immédiat à emporter plutôt qu'à consommer sur place. _
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Le Myspace et le site officiel
La vidéo de Always where I need to be :
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