Robert Laffont, 22 août 2013, 468 pages
Résumé de l'éditeur :
Clare Wald, icône du microcosme littéraire blanc et de gauche de Cape Town, est contactée par Sam Leroux, un jeune universitaire qui souhaite retracer sa carrière dans une biographie. Parallèlement aux entretiens qu'elle donne à Sam, Clare enquête, grâce aux archives de la commission TRC (Truth and Reconciliation Commission), sur la disparition de sa fille, Laura, qui a rejoint la lutte armée en 1989, en pleine guérilla. Au fil de ses recherches, Clare s'interroge sur les motivations de sa fille, auteure probable d'attentats à la bombe ayant fait de nombreuses victimes, tandis que le travail de Sam dévoile des liens inavouables entre Clare et l'ancien régime d'apartheid. Mais Sam lui-même est loin d'avoir tout dit à Clare sur les événements qui le relient à Laura. Entre ambivalence et faux-semblants, chacun va devoir faire tomber les masques pour entrevoir enfin la part de vérité cachée qui lui manquait. Mon avis : Un roman riche sur l'Afrique du Sud post-apartheid qui s'interroge sur cette période de son histoire. J'ai trouvé le début très acrocheur, l'auteur sait construire une ambiance de suspens. Je me suis en revanche un peu ennuyée (mais si peu) au milieu du roman, l'auteur ayant déjà semé ses petits cailloux permettant d'imaginer l'histoire. Puis le suspens revient sur la fin du roman. L'auteur y décrit toutefois un pays où il ne fait pas bon vivre, où tout le monde se méfie de tout le monde, le personnage principale, Clare, obligée elle-même de vivre dans une magnifique propriété grillagée. J'ai appris que les prisons d'Afrique du Sud étaient dignes de celles d'Argentine (excepté la présence de l'armée française, mais enfin elle ne pouvait pas être partout....). Une conclusion fort triste qui m'a fait quitter à regret les personnages qui ne connaîtront jamais les motivations profondes de leurs proches. L'image que je retiendrai : Celle du jardin de Clare dans sa secodne maison, jardin dans lequel elle ne peut pas faire pousser ce qu'elle veut de peur de heurter son jardinier. Merci Lystig pour ce livre voyageur. Son article m'avait donné envie ici.