Nette progression du chômage non indemnisé
Publié Par Contrepoints, le 7 novembre 2013 dans Travail & emploiL’allongement de la durée du chômage va de pair avec une nette augmentation du nombre de chômeurs en fin de droits.
Les chômeurs non indemnisés représentaient près de 47% des actifs accompagnés par le Secours catholique, contre moins de 42% en 2008 au commencement de la crise. Signe évident d’une durée de chômage plus longue et d’un chômage qui s’enracine dans le temps.
Le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an a franchi la barre des deux millions en septembre et s’inscrivait alors en hausse de 14,4% sur un an. Près de 570.000 demandeurs d’emploi en catégories A, B et C (sans emploi ou exerçant une activité réduite) étaient inscrits à Pôle Emploi depuis trois ans ou plus à cette date en France métropolitaine, un chiffre en hausse de 17,8% sur un an et qui représente près de 12% du nombre total des demandeurs d’emplois dans ces trois catégories (4.843.400 personnes à fin septembre, +7,3% sur un an).
En 2012, 58% des chômeurs non indemnisés l’étaient depuis plus d’un an et 16% depuis plus de cinq ans alors qu’en 2013 les situations de chômage non indemnisés étaient majoritairement récentes, 53% portant alors sur une durée inférieure à un an. Les chômeurs en fin de droits ne représentent toutefois que 30,3% des chômeurs non indemnisés accueillis par le Secours catholique. Cette catégorie regroupe principalement des hommes, plutôt âgés et qui, pour 93% d’entre eux, perçoivent le RSA. Ils sont à 80% des Français et pour plus de la moitié en fin de droits depuis plus de deux ans.
Près de 45% des chômeurs sans droits sont des femmes seules ou des mères isolées qui peuvent n’avoir jamais travaillé ou cherchent à reprendre une activité. Les femmes de moins de 25 ans, très majoritairement françaises (82%), seules ou mères isolées, représentent ainsi 22,5% des chômeurs non indemnisés fréquentant les accueils du Secours catholique. Les mères seules de plus de 25 ans, françaises pour la plupart (84%), qui reprennent une activité, sont presque aussi nombreuses (21,5% des chômeurs non indemnisés).
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