L’utilisation de pesticides depuis les années 70.
Si le bio paraît encore un phénomène récent et de mode, c’est qu’avant les années 70 il n’y avait pas de distinction possible, la question ne se posait pour ainsi dire pas puisque c’est à partir de là que les pesticides ont commencé à être utilisés en masse par les agriculteurs.
Il s’agit d’insecticides, de fongicides et d’herbicides synthétiques et chimiques destinés à éloigner et détruire les « nuisibles » à savoir les insectes, rongeurs, champignons, mauvaises herbes, et également d’engrais chimiques…
Des résidus de ces pesticides peuvent alors être retrouvés dans nos aliments.
D’après de récentes études ils pourraient avoir une responsabilité dans certains cancers, et représenter un danger pour la fertilité masculine et le développement du fœtus. C’est pourquoi les femmes enceintes et les jeunes enfants sont plus exposés et plus concernés par la nécessité de privilégier une alimentation biologique.
L’agriculture biologique se veut elle à l’opposé de l’agriculture industrielle et intensive en se caractérisant par le refus d’un recours à la chimie de synthèse et aux OGM. Pour augmenter la production et éloigner les nuisibles, d’autres moyens sont privilégiés, comme l’utilisation de fertilisants naturels pour nourrir la terre, de composants écologiques …Pour l’élevage, cela implique une préservation du milieu naturel des animaux, en les faisant par exemple paître à l’extérieur pour les bovins, une réduction naturelle des risques de maladies grâce à la rotation des pâturages, ainsi qu’un maintien de l’habitat propre et une nourriture biologique.
L’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) passe tous les ans au crible 70000 aliments pour en déterminer la teneur en résidus de pesticides. Il en résulte que 338 pesticides différents sont retrouvés dans les légumes, 319 dans les fruits, 93 dans les céréales et 34 dans les produits animaux.
Les pesticides ne sont pas employés de la même manière pour tous les végétaux et tous les produits de l’agriculture ne sont pas « imprégnés » à même hauteur.
Il y a donc des aliments « prioritaires » à choisir en bio :
Les légumes et les fruits : Pour ce qui est des végétaux, la plupart des pesticides et insecticides sont utilisés à l’extérieur par pulvérisation, ceux qui poussent sous terre sont donc moins contaminés (carottes, pommes de terre, …)
La peau des fruits et légumes est la partie qui concentre le plus de pesticides. Si l’on souhaite les consommer non épluchés (pommes, poires, courgettes,…) il vaut donc mieux les prendre en bio. On peut sinon les acheter au rayon « classique » et les éplucher mais ce serait dommage d’un point de vue nutritionnel car la peau est également la partie la plus riche en vitamines et antioxydants.
Les fruits à noyaux et les fruits à pépins sont hautement susceptibles de contenir des traces de pesticides car ces fruits sont particulièrement attaqués par les insectes et les vers.
Parmi les fruits et légumes plus épargnés que les autres par la contamination aux pesticides on retrouve : les échalotes, l’oignon et l’ail (13.6 % d’échantillons touchés), les épinards (24.5 %), les asperges et les poireaux (24.6 %) ainsi que les pommes de terre et les radis (26%).
A l’inverse, voici la liste des plus touchés (avec le pourcentage d’échantillons contaminés), et donc à privilégier en bio :
- Concombres et courgettes : 40%. L’épluchage permet de se débarrasser de la plus grande partie des pesticides.
- Légumes secs, notamment pois, haricots et lentilles : 40%
- Fruits à noyau : avocats, pêches, prunes…54.8%
- Fruits à pépins : pommes, poires,…65.2%
- Poivrons : 66%
- Salades : 66%. C’est le végétal le plus touché à l’échelle mondiale.
- Fraises : 71.3%. La culture sous serre permettrait une moins grande dispersion des vaporisations.
- Agrumes : 75%. Il faut les choisir non traités si l’on souhaite en utiliser le zeste.
- Framboises : 75.9%
- Raisins : 73.8% et 81.3% en France ! Ce qui est d’autant plus problématique qu’on ne peut en ôter la peau…
Attention ce type de données peut varier d’une source à une autre. Des taux de contamination et des listes de recommandations venant des États-Unis ont été publiés en masse ces derniers mois sur internet, y compris en français mais cela n’est pas forcément transposable chez nous.
Les céréales : Il en va de même pour les céréales: le son, ou enveloppe, ainsi que le germe contiennent le plus de pesticides.Il faut donc privilégier le bio pour tous les produits céréaliers complets: pain, pâtes, riz, farines, biscuits, …
Viandes et lait : la viande de bœuf et le lait de vache sont incriminés dans certains textes américains pour leur taux d’hormones. Or la France et l’Union européenne ont interdit le recours aux hormones pour la production de viande de bœuf et de lait de vache.
Ce qui différencie le plus une viande bio, sur la qualité des produits finis, c’est la nourriture qui est donnée aux bêtes: elles reçoivent elles-même une alimentation bio et naturelle, sans farines animales. Les hormones ne sont pas utilisées dans ces élevages par contre l’usage d’antibiotiques peut-être autorisé dans certains cas.
Il en est de même pour le lait et les œufs dont les qualités dépendent de l’alimentation et de l’état de santé de l’animal. De ce fait, les œufs et le lait bio sont en général plus riches en oméga 3.
Pour la viande, le lait et les œufs, le choix du bio n’est en général pas seulement lié chez les consommateurs aux qualités nutritionnelles et gustatives attendues du produit, mais un choix qui se veut « éthique » concernant les conditions de vie des animaux d’élevage: pâturage en plein air, poules élevées en plein air plutôt qu’en batterie, …
Bio et équilibré ?
Le choix d’une alimentation bio ne doit pas se faire au détriment de l’équilibre alimentaire.
Une association américaine à but non lucratif, le « Environmental Working Group », a mis au point une liste appelée « Clean 15 » des options les « plus sûres » parmi les aliments non bio, la voici : oignions, maïs doux, ananas, avocat (ce qui paraît pourtant contradictoire avec la liste européenne…), choux, petits pois, asperges, mangues, aubergines, kiwi, melon, patate douce, pamplemousse, papaye, champignons.
Il ne faut pas oublier non plus que pour être considéré comme « bio », un produit doit être labellisé « Agriculture biologique » (logo « AB » vert et blanc), et pour cela répondre au cahier des charges défini par le ministère de l’Agriculture. Aussi ce n’est pas parce que ça a poussé dans son jardin et sans produits chimiques que c’est forcément bio, si le voisin n’en fait pas autant il peut tout à fait y avoir contamination par la terre ou l’air…
Inversement un produit peut être totalement exempt de résidus de pesticides sans pour autant avoir pu être soumis au label…
Pour ses produits à base de céréales pour le petit déjeuner et la collation, Kitchendiet a fait le choix de mueslis et de barres labellisés AB :
http://www.kitchendiet.fr/repas-minceur/petits-dejeuners.html
http://www.kitchendiet.fr/repas-minceur/snacks.html