La cigarette électronique, un point sur sa nocivité

L’« e-juice » est-il toxique ?

« Tout ce que nous faisons, c’est transformer en vapeur des ingrédients alimentaires »
Ed Refuerzo, copropriétaire du Vape Studio à Los Angeles.

Face au succès démesuré des cigarettes électroniques, tous les organismes sanitaires sont en alerte ! Les avis médicaux fusent de toute part, y compris venant de gens sans aucune compétence dans le domaine. On essaie de la cadrer, de la restreindre, éventuellement de la taxer ou de l’imposer à certains consommateurs. En un mot, c’est la jungle.

Réglementer à tour de bras pour le principe de précaution

Les fumeurs de longue durée arrêtent en quelques semaines la cigarette. Face à ce constat, l’Europe a tenté il y a quelques semaines de réglementer sa vente en la réservant aux pharmaciens qui s’en frottaient les mains par avance. Mais finalement, la cigarette électronique ne pouvait être raisonnablement considérée comme un médicament.

Puis ce fut au tour des buralistes de souhaiter vendre en exclusivité sur ce marché, sous le prétexte qu’un produit dérivé de la nicotine entrait naturellement dans leur champ commercial. Face à cet argument, un procès tranchera le 9 décembre 2013.

Enfin, tous les scientifiques se penchent en ce moment sur la toxicité des liquides utilisés dont le fameux propylène glycol, seul produit capable de créer correctement une évaporation à basse température et simuler ainsi la fumée, produit alimentaire qui plus est, utilisé déjà dans les inhalateurs des asthmatiques depuis des années. Aucun résultat probant n’a pour le moment été révélé sur cette question.

La cigarette est-elle alors nocive ?

À l’heure actuelle, seule la présence de nicotine est réellement problématique et justifie le logo toxique sur les emballages (non présent sur les fioles sans nicotine). Le risque de dépendance à la cigarette électronique existe, les principaux acteurs parlent plutôt d’une méthode de sevrage, car l’appareil permet de manipuler le dosage de la nicotine jusqu’à son éventuel arrêt.

Le propylène semble faire l’unanimité par contre parmi tout le milieu médical comme étant infiniment moins toxique que le tabac, bien qu’on n’en connaisse pas encore précisément ses effets à long terme.