Publié le 07 novembre 2013 par Universcomics
@Josemaniette
Brian Bendis utilise pas moins de
deux épisode, ce mois-ci, pour raconter la défection du jeune Angel, qui quitte
le camp de Wolverine (et ses amis, les premiers X-Men) et rejoint l'équipe de
Scott Summers, venue faire du recrutement agressif sur le campus de l'Institut
Jean Grey. Le pire, c'est que les raisons de ce revirement ne semblent pas très
claires, hormis une vague impulsion juvénile. Bref, c'est de la décompression
maximale, comme souvent chez le scénariste, même si l'ensemble reste agréable à
lire grâce à la présence récurrente d'un humour évident, à des dialogues
frétillants qui lorgnent du coté de la sitcom américaine, et aussi car le
dessinateur, Stuart Immonen, a vraiment acquis une maestria sur son ouvrage qui
en fait un des tous meilleurs, en ce moment, et ça ne se refuse pas. Autres
micro événements en parallèle, Mystique et sa bande qui passent à l'action et
financent leur croisade à coups de cambriolages sanglants, la petite Jean Grey
qui ne parvient pas à se retenir d'utiliser ses pouvoirs pour contraindre les
siens à faire ce qu'elle souhaite (bonjour le libre arbitre), et le discours de
plus en plus persuasif de Scott. Car oui, je ne pense pas, moi non plus, qu'il
soit vraiment responsable de la mort de Charles Xavier. L'influence du Phénix
l'a poussé à commettre cet acte atroce dont je reste persuadé qu'il n'avait
intimement pas la moindre envie. Ce faisant, le voici martyr, et pas assassin.
Vous en pensez quoi? La série Uncanny X-Men a droit
elle ausi à deux épisodes, où c'est Illyana Rasputin qui tient le haut du pavé.
La jeune sorcière a longtemps eu la domination sur la dimension des Limbes,
mais depuis que ses pouvoirs ont été détraqués par le Phénix, elle se retrouve
fragilisée. Dormammu, le maléfique démon souvent combattu par Stephen Strange,
est bien décidé à prendre possession de ces mêmes Limbes, en éliminant au
passage la maîtresse de maison, et ses camarades mutants réunis pour la
défendre. Frazer Irving relève Bachalo aux dessins, dans un style arty et
audacieux pour ce genre de comic-book grand public. Il s'encre et colorise lui
même ses planches, rendant au final un travail sombre, traversé de couleurs
saturées, qui se met au service du paysage décrit (Les Limbes, presque l'Enfer)
avec pertinence. Pour finir, un épisode de Cable & X-Force, où la
bande de Nathan Summers est aux prises avec Kliktok, un extra-terrestre auteur
de génocides planétaires, qu'ils ont libéré de prison avant que certaines des
victimes ne viennent commettre un massacre sur notre planète, pour se venger.
Le hic, c'est que Kliktok s'est enfui dans l'espace avec l'équipe de Cable
prisonnière à bord de son vaisseau, destiné à être atomisé sous peu par la même
flotte décidée à lui faire payer ses crimes. La série de Hopeless, vis à vis de
laquelle j'étais très circonspect au départ, reste plaisante à lire, c'est un
fait, et même les dessins de Larroca ne me sont plus si antipathiques. Sans
être un numéro inoubliable, ce X-Men 5 de novembre est assez agréable.