Abordant le refus de se mêler au troupeau, la différence qui effraie, le mensonge, le pouvoir que les autres peuvent parfois avoir sur nous (les parents sur les enfants, les gourous dans les sectes, etc.), la maladie mentale, Corbeau et Novembre part comme ça un peu dans tous les sens, à l'image d'un personnage qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire de sa vie. On observe son éclosion, la chrysalide devient tranquillement papillon, Stéphane Achille joue avec nos nerfs en étirant le temps le plus possible. Et notre patience est mise à mal. J'ai donc été déchirée tout au long des 432 pages, qui auraient pu être resserrées, entre un intérêt qui n'a jamais été rompu malgré tout, et une envie de secouer notre personnage principal pour qu'il reprenne sa vie en main et qu'il nous raconte son enfance plus efficacement.
Lætitia Le Clech
Humeur musicale : Grand Corps Malade, Funambule (Believe Recordings, 2013)