Ghislaine et Claude

Publié le 06 novembre 2013 par Legraoully @LeGraoullyOff

Devezh mat, Metz, mont a ra ? Le monde du journalisme se divise en deux catégories…

Dans la première catégorie, il y a les « chiens de garde », les éditorialistes, chroniqueurs, experts et autres têtes de cul poudrées médiatiques qui enchaînent les plateaux télés et ont pignon sur rue dans les journaux et les radios dont ils sont souvent eux-mêmes les dirigeants ; ils sont payés des sommes indécentes par les patrons du grand capital pour vous dire ce qu’il faut penser et vous assènent continuellement un catéchisme néolibéral sans avoir jamais mis les mains dans le cambouis de la misère humaine ; ils ne sortent pratiquement jamais de leurs salons feutrés et climatisés où, avec d’autres privilégiés, ils décident de la marche du monde sans jamais avoir été élus par qui que ce soit et ne connaissent de la dureté de l’existence que les images que la deuxième catégorie leur envoie des quatre coins du monde, images qui ne sont pour eux que des appâts à audimat.

Dans la deuxième catégories, il y a les vrais journalistes, les reporters, correspondants, envoyés spéciaux et autres aventuriers des temps modernes, qu’on ne voit pour ainsi dire jamais à la télé et qui pourtant font le gros du travail pour les médias dont ils sont les employés : ils sont payés au lance-pierre par des crapules pleines aux as pour vous informer sur les événements de notre pauvre monde et luttent pour vous faire parvenir la vérité sur des faits souvent tragiques, se confrontant aux pires drames humains et mettant souvent leur vie en danger sans jamais se plaindre publiquement de leur sort ; à l’issue d’études souvent longues et coûteuses, ils vivent perpétuellement sur la brèche, peuvent à tout moment être envoyés sur les lieux les plus dangereux qui soient où ils risquent d’être pris en otages voire d’être exécutés, ce qui leur vaudra pour la seule et unique fois de leur carrière d’être qualifiés de « collègues » par ceux de la première catégorie qui verseront des larmes de crocodiles sur ceux qui n’étaient pour eux que de la chair à scoop et qui ont pris tous les risque à leur place.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon appartenaient à la deuxième catégorie. Je leur dédie ces quelques mots. Kenavo, les aminches !

P.S. : A quelle catégorie j’appartiens, moi ? Ni l’une ni l’autre : je ne suis pas journaliste.