La stratégie Ender // de Gavin Hood. Avec Harrison Ford, Asa Butterfield et Ben Kingsley.
Le réalisateur malheureux du très mauvais X-Men Origins : Wolverine était de retour avec La Stratégie Ender, un film de science-fiction tout aussi mauvais.
Adapté d’un livre d’Orlon Scott par Gavin Hood lui-même, le film se perd tout au long dans des élucubrations inintéressantes et des décors aux VFX plus que
douteux. Je me demande même d’ailleurs comment on peut oser nous vendre des films aussi laids visuellement encore à l’ère du numérique (surtout quand à côté on a Gravity). Je
sais bien que ce n’est pas le même budget mais tout de même. Je suis surtout aller voir ce film à la fois pour son sujet et parce que j’ai de la grande sympathie pour Harrison
Ford qui jadis était un acteur sur qui l’on pouvait compter. Maintenant, il préfère engranger des chèques dans le but de payer ses impôts. Il fait donc le strict minimum dans cette
bouillie pas très passionnante. Le jeu de la stratégie aurait très bien pu être passionnant sauf que rien ne fonctionne, notamment car tout le film repose plus ou moins sur un jeune acteur au
charisme de bullot.
Dans un futur proche, une espèce extraterrestre hostile, les Doryphores, ont attaqué la Terre. Sans l’héroïsme de Mazer Rackham, le commandant de la Flotte Internationale, le combat aurait
été perdu. Depuis, le très respecté colonel Graff et les forces militaires terriennes entraînent les meilleurs jeunes esprits pour former des officiers émérites et découvrir dans leurs rangs
celui qui pourra contrer la prochaine attaque. Ender Wiggin, un garçon timide mais doté d’une exceptionnelle intelligence tactique, est sélectionné pour rejoindre l’élite. A l’académie, Ender
apprend rapidement à maîtriser des manoeuvres militaires de plus en plus difficiles où son sens de la stratégie fait merveille. Graff ne tarde pas à le considérer comme le meilleur élément et le
plus grand espoir de l’humanité. Il ne lui manque plus qu’à être formé par Mazer Rackham lui-même, pour pouvoir commander la Flotte lors d’une bataille homérique qui décidera du sort de la
Terre.
Je ne m’attendais pas du tout à aller voir le film de l’année mais je pense qu’au travers de son sujet il y avait de quoi faire un film de science fiction avec une belle réflexion en trame de
fond. Sauf que rien ne semble fonctionner. Notamment dans la manière dont est présenté l’ennemi. Tout est trop basique, simple. Il n’y a pas de complexification de l’histoire alors que quand l’on
parle de stratégie, cela induit tout de même un minimum de folie et surtout d’intelligente. Le film évolue dans un univers assez vide. J’ai l’impression de me retrouver dans de la littérature
pour adolescents, ne cherchant jamais à dépasser le stade du héros qui doit sauver tout le monde et qui va se lier avec une jeune fille. L’histoire d’amour qui naît dans La Stratégie
Ender est d’ailleurs ce qu’il y a de plus lourdingue. C’était inutile et en plus de ça, cela donne aux longueurs du film une impression interminable. Et puis dans cette bouillie nous
avons également l’excellent Ben Kingsley qui trouve une fois de plus le moyen de se ridiculiser.
J’aime beaucoup cet acteur mais je ne comprends pas ce qu’il fait dans cette galère. Finalement, à l’issue de La Stratégie Ender je me suis demandé pourquoi je suis aller voir ça et je me suis
rendu compte que je n’avais même pas vu la bande annonce. Je pense que celle-ci devait déjà donner une idée de la piètre qualité de ce film. Aussitôt vu, aussitôt oublié (enfin, je l’espère). Je
n’ai pas envie d’être hanté par des Doryphores (quel nom ridicule, en plus des VFX de ces grosses bêtes). Gavin Hood ne parvient même pas à donner de l’envergure à cette mixture
illisible et inintéressante. Ces derniers temps j’ai l’impression d’enchainer les grosses déceptions cinématographiques. C’est embêtant car en grand fan de science fiction, je pensais que
La Stratégie Ender allait être une petite surprise sympathique. Comme quoi, je me trompe assez souvent.
Note : 2/10. En bref, aussi creux que les tunnels des Doryphores, La Stratégie Ender laisse son spectateur pantois devant tant de niaiseries. Sans parler du
charisme d’huitre de son héros.