Attila Marcel // De Sylvain Chomet. Avec Guillaume Gouix, Anne Le Ny et Bernadette Lafont.
Interminable. C’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit après avoir vu Attila Marcel. J’ai passé près d’une heure quarante cinq à m’ennuyer terriblement dans un film qui se
perd dans ce genre de cinéma parisien chiant que personne n’a envie de voir. J’ai vu ce film par défaut alors que je voulais voir La Marche (faute de place, je n’ai pas pu) et je
dois avouer que je regrette énormément. Tout au long du film je me suis demandé ce que Attila Marcel voulait réellement nous dire. On a l’impression que tout est vieux et que
tout manque de folie. Le film sens le vieux tout simplement, engoncé dans ce genre cinématographique figé dans le passé qui condamne son spectateur à ne jamais voir plus loin que le bout de son
nez. Pour tout vous dire, les seuls choses que j’ai retenu dans ce film ce sont la référence à la madeleine de Proust et accessoirement le talent de Bernadette
Lafont. Cette dernière parvient à me faire rire peu importe les circonstances. Mais voilà, Attila Marcel perd tout son intérêt dès que l’on commence à tenter de nous
offrir un peu de fantaisie.
Paul a la trentaine, il vit dans un appartement parisien avec ses tantes, deux vieilles aristocrates qui l’ont élevé depuis ses deux ans et rêvent de le voir devenir pianiste virtuose. Sa vie
se résume à une routine quotidienne, entre le grand piano du salon et le cours de danse de ses tantes où il travaille en tant qu’accompagnateur. Isolé du monde extérieur, Paul a vieilli sans
jamais avoir vécu... Jusqu’au jour où il rencontre Madame Proust, sa voisine du quatrième étage. Cette femme excentrique possède la recette d’une tisane aux herbes capable, grâce à la musique, de
faire ressurgir les souvenirs les plus profondément enfouis. Avec elle, Paul va découvrir son histoire et trouver la clé pour vivre enfin sa vie...
Le problème ce n’est pas tant l’idée qui aurait très bien pu être amusante traitée autrement et dans un univers beaucoup moins coincé, mais plutôt le fait que celui-ci ne cherche jamais à
surprendre son spectateur en fonçant droit dans le mur. Sylvain Chomet semble tellement déprimé avec son film qu’il communique sa dépression à ses spectateurs. J’en suis sorti
déprimé, comme si le film m’avait complètement épongé de toute ma joie. Le fait que le personnage de Paul, incarné par Guillaume Gouix, soit muet n’aide pas énormément le film.
En effet, on s’ennui donc terriblement et ce personnage donne rapidement envie de le secouer tel un pommier afin de lui dire de lâcher un mot, un seul mot, que l’on puisse enfin sortir de la
salle et oublier ce film. Par ailleurs, le film tente également quelque chose de poétique au travers de quelques passages chantés mais ce que cela ne fonctionne pas non plus. J’ai trouvé ça assez
pathétique. D’autant plus que cela fini même pas ennuyer rapidement le spectateur.
Au bout d’une heure de film j’ai bien eu envie de quitter la salle mais bon, masochiste que je suis, je suis bien évidemment allé jusqu’au bout. Attila Marcel n’est pas forcément
une purge mais c’est juste un film insignifiant, qui n’offre jamais de nouveauté ou de légèreté et qui ennui beaucoup trop rapidement son spectateur avec une histoire à la mord moi le noeud. La
quête des souvenirs d’enfance de Paul aurait pu être intéressante, notamment avec la mise en scène inspirée d’un Michel Gondry. Quand je pense que j’ai payé pour voir ça,
j’aimerais bien écrire une lettre à Sylvain Chomet afin de lui demander remboursement. Surtout que le casting n’est pas mauvais mais le teint grisâtre du film et ce côté film de
cage d’escaliers rend tout particulièrement ennuyeux. N’allez donc pas voir Attila Marcel, même si vous êtes invité. Je ne saurais pas quoi dire de plus.
Note : 2/10. En bref, complètement raté, parisien chiant. Tout simplement navrant.