Etudiante en maîtrise à l’université d’arts visuels de Montréal, l’artiste québécoise Myriam Dion recycle des unes de journaux papiers en les évidant grâce à un scalpel et une minutie de couturière. Les articles disparaissent dans l’accumulation de vide et d’arabesque et forment une composition qui semble tricotée. Les rares éléments lisibles de la page se transforment en figure abstraite, vidée de leur sens politique et de leur actualité sociétale. Destiné à être jeté après sa lecture, le papier devient avec Myriam Dion un tableau en mouvement, un pare soleil, une façade, un jeu, une illusion ou un nouveau support à expression inépuisable et fragile.