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POLITIQUE > … au revoir, au revoir Président ?

Publié le 06 novembre 2013 par Fab @fabrice_gil

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La cote de Hollande et Ayrault ne remonte pas dans les sondages d'opinion - afp.com/Rémy de la Mauvinière


La cote de confiance du président François Hollande et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault est repartie à la baisse début juin, s’établissant respectivement à 28 % et 25 %, selon un sondage de l’observatoire CSA pour Les Echos diffusé demain.Les mécontents sont même devenus majoritaires chez les partisans de gauche.
Encore un coup de massue pour le Président François Hollande. Le journal Les Echos publiera demain un sondage, indiquant que 72% des Français n’approuvent pas l’action du chef de l’état, et souhaitent qu’il change. Jamais un président de la République n’a connu un tel désamour, dix-huit mois seulement après son élection qui, rappelons-le, était bien davantage due au rejet de Nicolas Sarkozy qu’à une quelconque adhésion à sa personne ou à son projet présidentiel. Ce qui est toutefois frappant depuis une trentaine d’années maintenant, c’est que l’électorat se montre désenchanté de plus en plus rapidement et de plus en plus profondément. Il est loin le temps où le général de Gaulle avait envisagé de se retirer du second tour de la présidentielle de décembre 1965, parce qu’il avait été mis en ballotage. Un affront jugé insupportable par le fondateur de la Ve République qui démissionna d’ailleurs, en avril 1969, lorsqu’il perdit le référendum sur la réforme du Sénat. De nos jours, les hommes qui logent au 55, rue du faubourg Saint-Honoré semblent imperméables à ce genre de scrupules. Ils profitent jusqu’au dernier moment des avantages de la fonction présidentielle même s’ils sont détestés par le pays, même si leur parti perd toutes les élections intermédiaires, même si les partielles et enquêtes d’opinion sont calamiteuses. Nicolas Sarkozy était devenu impopulaire au bout de huit mois, ce qui était déjà un record ; il a fallu moins d’un semestre pour que son successeur se heurte à un fort mécontentement des citoyens.
Il faut dire qu’aujourd’hui personne ne peut cacher la conséquence désastreuse de ce constat d’impopularité. Une conséquence nommée mondialisation, avec ce qu’elle suppose de soumission des politiciens et des dirigeants à la finance universaliste. Durant les Trente Glorieuses la France avait globalement accepté l’américanisation de la société. Le pays s’était enrichi et l’on connaissait quasiment le plein emploi. Les "anciens" se plaisent à raconter, encore aujourd’hui, que lorsqu’ils quittaient une activité professionnelle, ils ne se faisaient guère de souci sur une réembauche rapide. Tel n’est plus le cas aujourd’hui.On a vu à travers les référendums sur Maastricht en 1992 et plus encore sur le projet de Constitution européenne en 2005 qu’une partie de plus en plus importante de la population souffrait dans sa vie quotidienne des effets malsains de la destruction des nations. Déjà, il y a vingt et un ans, le OUI à Maastricht ne l’avait emporté suite aux suffrages massifs des grandes villes. Les campagnes, elles, avaient majoritairement dit NON à l’actuelle Europe mondialiste et antinationale. Du reste, trois semaines avant le scrutin, le NON à Maastricht culminait à 53 % dans les sondages. Mais deux faits avaient changé la donne au dernier moment. Premier fait : le débat télévisé truqué entre François Mitterrand et Philippe Séguin qui avait été volontairement lamentable dans sa prestation face au chef de l’Etat. Il faut croire que de fortes pressions s’étaient exercées sur lui. Le NouvelObs avait, à l’époque, implicitement vendu la mèche en rapportant que plus le NON montait dans les sondages, plus Séguin était sombre et désabusé.  On avait dû lui faire comprendre que s’il ne levait pas le pied sa carrière politique était finie. Il est d’ailleurs allé quelques mois plus tard se repentir à Aix-la-Chapelle. Cela ne lui a guère servi vu la suite de son parcours. Deuxième fait : l’instrumentalisation honteuse du cancer de la prostate de François Mitterrand quelques jours avant le référendum qui s’avéra décisif. Un épisode d’autant plus perfide qu’on apprit par la suite que l’homme souffrait depuis plus de onze ans. En agissant ainsi le président socialiste servait parfaitement les intérêts mondialistes.
Depuis plus de nombreuses années, une majorité de français perçoivent la mondialisation négativement. Cela ne risque pas de s'arranger avec des chiffres du chômage chaque mois plus mauvais de mois en mois. Le concept de mondialisation apparu, voilà un demi-siècle, dans le langage universitaire pour resurgir, dans les années 1990 est un processus décrivant "une interconnexion et une interdépendance à l'échelle de la planète." Tout ce qui peut se passer de bon dans le monde égaie la vie et l'avenir des gens, mais tout ce qui se peut se passer de mauvais…F/G

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