Ouessant, surnom "L’île d’épouvante"

Ar Gazek-Koz (la Vieille Jument) c’est le nom du rocher situé en mer d’Iroise sur lequel fut construit le phare nommé bien sûr “phare de la Jument”.

Sept années de travaux à partir de 1904 furent nécessaires pour l’achever, le lieu choisi pour l’édifier étant particulièrement difficile d’accès et soumis aux pires intempéries.

Pourquoi ce choix ? Ar Gazek-Koz a une superficie d’à peine 100m² et se trouvait, avant la construction, entièrement submergé par marée haute et à peine visible par marée basse provoquant ainsi, on s’en doute, de nombreux naufrages meurtriers.

La Jument fait partie indiscutablement des phares mythiques de Bretagne. Sa hauteur est de 47 mètres et il a une portée de 22 milles.

Noyé dans la brume, nous le distinguons à peine depuis la côte.

Il ne nous reste plus qu’à faire connaissance avec le Stiff situé au nord-est de Ouessant, à l’opposé de la pointe de Pern où nous nous trouvons.

La traversée de l’île par l’intérieur des terres nous permet de découvrir les maisons coquettes, colorées et joliment fleuries de Ouessant.

Quelques anecdotes sur l’île :

Des vestiges découverts permettent d’affirmer qu’elle était déjà habitée par l’homme 10 000 ans avant JC.

Au XIXème siècle, la quasi totalité des hommes sont marins et donc souvent absents, ce sont donc les femmes qui cultivent les terres et élèvent les mouton, on dit alors qu’ “à Ouessant c’est l’homme qui gagne le pain mais c’est la femme qui met le beurre dessus”.

Une coutume voulait également à cette époque que ce soit les femmes qui fassent les demandes en mariage.

On papote, on papote, mais nous voici déjà arrivés au phare du Stiff.

C’est Vauban qui décida sa construction en 1695, le premier phare de l’île. D’une hauteur de 32,4 m, il est situé sur le point le plus haut de Ouessant (92 m d’élévation) et fut mis en service en 1700. Il n’était allumé alors que les mois d’hiver.

Il a été automatisé en 1957 et électrifié en 1993.