Dans cette étude, les sujets qui mangeaient plus après avoir été exposés à un stress, mangent moins en réponse à une situation positive et l’inverse et dans les mêmes proportions. Des observations qui contredisent la vision simpliste que les mangeurs sous influence du stress doivent obligatoirement réguler leur comportement alimentaire pour prévenir le gain de poids.
Gudrun Sproesser de l’Université de Constance et auteur principal de l’étude, parle d’habitudes alimentaires compensatoires en réponse à des situations positives et négatives. Les participants à son étude devaient interagir avec un partenaire inconnu par vidéo avant de pouvoir le rencontrer. Après cette séance vidéo, les participants pouvaient recevoir 3 messages du partenaire, un refus de les rencontrer, un intérêt pour les rencontrer ou l’arrêt de l’expérience (groupe témoin). Les participants devaient ensuite participer à un test indépendant de goût pour 3 saveurs de crème glacée et étaient autorisés à en consommer autant qu’ils le voulaient.
Les résultats montrent que face à un refus, les sujets, identifiés comme des mangeurs influencés par le stress, mangent plus de glace que les participants du groupe témoin tandis que ceux identifiés comme à l’appétit coupé par le stress, en consomment moins. Les premiers vont en consommer 120 g de plus que les seconds. Mais, en cas d’accord pour une rencontre, c’est le phénomène inverse qui se produit.
Les prises alimentaires s’équilibrent au fil du temps : Bref, cet aperçu original du comportement alimentaire sous l’influence d’un stress, positif et négatif, permet de mieux comprendre la relation entre le stress et l’alimentation et dédramatise ce type de réaction. Car, il semble bien que les comportements s’équilibrent au fil du temps. Les comportements alimentaires modifiés sous l’influence d’un stress ne mènent donc pas obligatoirement à la prise de poids, concluent les auteurs, mais la prise alimentaire évolue le plus souvent « de manière dynamique » à travers de multiples situations, positives et négatives.
Source: Psychological Science October 28, 2013, doi: 10.1177/0956797613494849 The Bright Side of Stress-Induced Eating Eating More When Stressed but Less When Pleased (Visuel © kwiatek7 – Fotolia.com)