POP-ROCK FRANCAIS - Epaulés d’un coté par Philippe Manœuvre (Rock’n Folk, Oüi FM) et de l’autre par le Mouv’ et France Inter, les Rebels of Tijuana ont bien plus que le vent dans le dos, ce sont de grands courants. Coté concerts, 180 dates déjà en Europe. Chez Lords of Rock, on les suit déjà depuis un moment. Cuvée 2013, juste un EP, avant un album annoncé pour 2014.
Rebels of Tijuana, pour ceux qui ont raté leur début, c’est une pop française rétro digne d’un Jacques Dutronc. Les critiques sont très enthousiasmées par ce quatuor francophone, redonnant de belles lettres de noblesse à la pop française. Vu leur actualité assez mouvementée, le groupe ne nous offrira côté disque que cet EP comprenant deux nouvelles compositions, une reprise, et une adaptation française !
Le premier titre, "Qu’est ce que va dire ma mère" est typique du groupe. Avec l’image de loubard de fin des années 60, avec une sonorité, une écriture et des arrangements volontairement rétros, le groupe confirme qu’il est encore là, tel qu’on l’a connu. "Mambo", le titre suivant, n’a rien de la danse d’origine. On est un peu par moment entre Indochine pour la ligne mélodique et Téléphone pour la rythmique un peu rock. Petite évolution à mon gout.
"Are you ready for the country ?" est une reprise de …. Alors, vous ne suivez pas ? Neil Young, extrait du mythique album HARVEST (que, dans le cas ou vous ne connaissez pas, je vous ordonne de combler cette lacune dans la journée!). Connaissant bien l’original et, vous l’aurez compris, ayant fait de l’album d’origine une de mes références, je peux vous certifier que cette reprise, quoique assez proche de l’original, est légèrement plus nerveuse. Quand au dernier titre, il s’agit d’une adaptation française d’un titre de Syd Barrett, "No man’s land", nommée "Lady Acide". Son saturé façon pop psychédélique, arrangement expérimental, on est dans le ton de Syd Barrett. En plus, l’adaptation française, il faut le savoir, était courante pendant les années 60 et la première moitié des années 70. Donc, tant qu’à faire rétro, autant utiliser les mêmes moyens qu’à l’époque. Sauf que d’habitude, l’adaptation était rarement aussi bonne que l’original et souvent plus naïve sur le plan du texte. Ici, c’est encore une fois plus nerveux, et le texte n’aurait pas déplu à l’ex Pink Floyd.
Quatre titres, quatre idées, pas de redite, pas de raté. Et vous vous étonnez qu’on considère les Rebels of Tijuana comme une des formations françaises des plus prometteuses de cette décennie? En attendant le nouvel album l’année prochaine, on se refait une petite écoute de cet EP ?