Mardi 6 mai, Nicolas Sarkozy a déserté la soirée d'anniversaire de sa première présidentielle que l'UMP lui avait concocté à la salle Gaveau à Paris. «Nous avions espéré que le président de la République viendrait. Il vient de m'avertir qu'il ne pourrait pas le faire, mais qu'il pense à nous et qu'il va vous écrire.» a sobrement commenté Patrick Devedjan. La déception était "palpable" d'après le Figaro.
Hier soir, tous les dirigeants de la majorité se sont essayés à remotiver leurs troupes: Patrick Devedjian a salué le courage de ses réformes («L'honneur d'un homme d'État, ce n'est pas de se regarder chaque matin dans le miroir de l'opinion, c'est d'accomplir ce qui est utile à son pays»). La video de cette "chaude" soirée est consultable ici.
Nicolas Sarkozy avait préféré visiter, dans la journée, une usine près d'Avignon. Après une nouvelle critique contre le "partage du travail", il a annonce une revalorisation des retraites de ... 0,8% en septembre, la suivante étant prévue en ... avril 2009: «L'idée la plus fausse en France, ça a été l'idée du partage du temps de travail. Le partage du temps de travail, c'est une erreur économique doublée d'un scandale social». Par un curieux abus de langage (qui n'est pas nouveau), le Président s'indigne du chômage des seniors (il a raison), et en a conclut qu'il fallait retirer les indemnités chômage au plus vite aux plus de 57 ans...
Il nous en a ainsi apprit un peu plus sur le futur chômage des senior: la fin de la dispense de recherche d'emploi pour les plus de 57 ans sera rapide : l'âge limite de dispense sera relevé de six mois par an, passant dès 2009 de 57,5 à 58 ans (source).
Xavier Bertrand a expliqué, lui, qu'il n'avait nullement besoin de décret pour allonger d'un an le chômage, pardon, la durée de cotisation retraite nécessaire (41 au lieu de 40 ans), puisque la loi Fillon de 2003 avait tout prévu.
Le même jour, l'économiste Thomas Pikkety rappelait dans Libération que le paquet fiscal coûte 15 milliards d'euros dont 2,5 milliards d'euros de manque à gagner en cotisation retraites tandis que le déficit du régime des retraites est de 5 milliards d'euros.
Le même jour, Laurent Wauquiez nous informait que son plan "anti-chômeur" relatif à l'offre raisonnable d'emploi serait très vite voté ("avant l'été").
"Le principe est très simple. On ne peut pas avoir d'un côté un service public de l'emploi qui investit de manière importante sur l'accompagnement des demandeurs d'emploi et avoir un certain nombre, certes très minoritaire, de demandeurs d'emploi qui ne jouent pas le jeu", a expliqué Laurent Wauquiez.
Mardi 6 mai, quelle journée.&alt=rss