Le crabe sort du tiroir et c’est tant mieux !

Publié le 01 août 2012 par Chaponoff

Les décès récents de Marie-Dominique Arrighi (dite aussi MDA voir un précédent billet) de Bernard Giraudeau et de Laurent Fignon, donnent l’impression d’une nouvelle manière de vivre son cancer publiquement qui marque un tournant dans la représentation que nous avions de la maladie.  Tout a commencé une vingtaine d’années auparavant avec le sida. Lorsque certaines personnes comme Jean-Paul Aron, Hervé Guibert ou Barbara Samson ont commencé à s’exprimer publiquement et à émouvoir le public.

 Ces personnes atteintes par le VIH ont été parmi les premières à relever la tête. Leurs témoignages ont marqué le public reléguant le cancer en position de maladie « moins grave », « moins douloureuse » ou « moins mortelle ». Pourtant certaines personnalités comme Marie-Laure Augry, Francis Bouygues ou Armand Jammot avaient révélé publiquement leur cancer à la télévision dès mars1987. Las, le sida, peut-être parce qu’il se transmettait par les vecteurs de la vie qui sont le sang et la semence ou bien parce qu’il stigmatisait certains groupes particuliers, a pris le dessus dans les médias comme dans les esprits. Depuis une dizaine d’années (et dans les pays favorisés) les multithérapies antivirales ont atténué la représentation dramatique que nous avions du sida. Les nouveaux « chroniqueurs du cancer » , personnalités médiatiques qui font leur « coming out cancéreux » ont toutes les chances d’être entendus du plus grand nombre. Le patient cancéreux, issu du commun des mortels, qui a souvent des difficultés à parler de sa maladie peut parfois se sentir moins seul grâce à ces témoignages. C’est en tout cas ce que me rapportent les personnes qui vivent avec cette maladie. La parole est un soin qu’il ne faut pas mésestimer. À bon entendeur…



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