Plus tard nous avons été ensemble en 3e4 (toujours au CES Jeanne d'Arc). Elle était grande copine avec ma voisine Catherine Serreau. Nous avons même été photographiés ensemble pour un reportage sur le BEPC publié dans la République du centre en 1975.
Je suis allé une fois chez elle à Saran. C'était à côté du de la société Quelle. Elle habitait une résidence situé dans un parc arboré et clos. Sa mère était petite, brune et très jolie. Nous avions, ce jour là, parlé ensemble d’Ilie Nastase qui était venu faire une exhibition à Olivet. Son frère était très fin, intelligent… il arborait une coupe de cheveux à la Jeanne d’Arc dont je me souviendrais toute ma vie. Son père m’avait appris l’expression « avoir des grosses pattes » qui est courante dans le milieu cycliste et qu’il venait d’apprendre (les cyclistes n’auront qu’à mettre la traduction en frenchie dans les commentaires du blog). Bref c’était une famille très sympa, des bobos avant l’heure. Mais comme mes parents étaient eux même des bourgeois bohèmes, je n’étais pas dépaysé. Un détail m’avaient surpris. Ils louaient tout : téléviseur, chaine hifi, canapé… c’est sans doute une façon de considérer le confort matériel autrement. Une manière de se sentir plus libre de voyager.Un jour Laure est venue avec Catherine me chiper dans ma chambre, en mon absence, un tee-shirt que j’avais rapporté d’un séjour à Toronto. Comme Catherine était ma voisine de la rue du Four à la Chapelle-Saint-Mesmin, elles n’ont eu qu’à escalader la barrière mitoyenne et se faufiler au premier étage, profitant d’un moment de distraction de ma gouvernante Mathilde.
Laure m’avait également « emprunté » un bracelet tunisien en argent massif acheté à Djerba.En 2008, nous nous sommes retrouvés sur Copains d’avant. Alors que nous nous amusions de cette dernière anecdote, Laure m’a avoué que la fille de la prof de gym du lycée Jean Zay lui avait dérobé le bracelet d'argent. Si cette fille, dont j’ignore le nom, nous lit, j’aimerais bien récupérer la précieuse relique, si elle la possède encore. Nos routes se sont séparées après le bac. Laure est partie étudier les sciences à l’université d’Orléans-la-Source et moi, la médecine à Tours. En 2003 j’ai, par le plus grand des hasard, été bloqué à la gare d’Austerlitz avec Pascal Carrive, toute la nuit nous avons évoqué le bon vieux temps et Laure forcément. Dans un courriel de 2008, Laure me disait qu’elle avait parlé de moi avec Gérard Calamy. Chienne de vie vraiment… Je pleure, il faut que j’arrête d’écrire… Je salue tous ses proches, son souvenir est pour toujours gravé en moi.