Il y a quelques jours, lors de la visite tunisienne de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux était du voyage. Il en a profité pour signer un accord sur l'immigration avec la Tunisie. Après le Gabon, le Sénégal, le Congo et le Bénin, la Tunisie est le premier pays du Maghreb à accepter la démarche.
L'accord prévoit la généralisation des visas de circulation et "ouvre 77 métiers à l’immigration professionnelle en provenance de Tunisie".
Pourquoi 77 et non 182 ? Le Ministère de l'Identité Nationale a en effet défini 182 métiers potentiellement ouverts aux immigrés. Cette cartographie toute administrative, digne des meilleurs moments de la planification soviétique, s'est aussi complétée d'un nombre précis de postes par filière. Un nombre obsolète à peine publié.
Mais la Tunisie doit se contenter de quelques secteurs seulement: mécanique, bâtiment, électronique et informatique. Brice Hortefeux s’est même prononcé pour la délivrance de 3 500 visas professionnels pour des métiers listés dans ces secteurs. On appelle cela l'immigration choisie. Le colon blanc vient choisir ses nègres.
Le communiqué précise : "La convention renforce en contrepartie la lutte contre l’immigration clandestine."
Et la France dépensera "30 millions d’euros sur quatre ans dans des programmes de formation dans ce pays." 7,5 millions d'euros par an.... Un peu moins que le budget de l'intronisation de Sarkozy à la Présidence de l'UMP en décembre 2004.&alt=rss