L'Affiche rouge Chantée par Lény Escudero Paroles de Louis Aragon Musique de Léo Ferré
Quelle Affiche demain ?
Pour ne pas oublier
J’offre ces vers-amour poignants
A toutes ces plumes xénophobes
Cette peste brune en devenir
A toi aussi petite raciste à la banane grasse d’ignorance
Nourrie au millet des petits ammours
A vous chroniqueurs contrariés
Haineux de tous les Manouchian
Ils étaient vingt et trois et plus
Et de l’est et du sud
Morts pour libérer vos propres aïeux, parents
Haineux de tous les M.O.I, Roms et Arabes réunis
Ignorants
Quelles affiches brunes préparent-ils pour nos enfants
Mais à quels grills songent-ils ?
A quels barbecues apéro-sauciflards ?
Pour ne pas oublier
J’offre à tous ces tarés
Ces chemises noires et phalanges
D’aujourd’hui
Fanas de tous bords de toutes les ignominies
J’offre à tous ces égarés
Pour la fraternité humainement possible
Cette affiche rouge de quelques mots libres
Merci Lény, Léo, Louis et tous les autres.
Ahmed Hanifi Marseille le 05 novembre 2013
PS : Lény Escudero est né le 05 novembre 1932.
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Voici les paroles chantées par Lény Escudero. Elles sont de Louis Aragon
La musique est de Léo Ferré
Vous n’avez réclamé ni la gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant
In : www.greatsong.net
Ceci est la Proclamation du 1° novembre 1954. C'est un original (photocopié). Elle a été donnée par le combattant Ali Zamoum à mon ami Abdelkader Yaddaden qui me l'a offert en 1995.
Quand trop de sécheresse brûle les cœurs,
Quand la faim tord trop d’entrailles,
Quand on verse trop de larmes,
Quand on bâillonne trop de rêves
C’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher :
A la fin, il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire
Dans le ciel de Dieu
Et dans le cœur des hommes
Le plus énorme incendie.
Mouloud Mammeri
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