Magazine Entreprise

La folie des bookmakers : pariez sur tout et n’importe quoi !

Publié le 05 novembre 2013 par Edelit @TransacEDHEC

Le premier bookmaker est né en 1790 en la personne d’Harry Ogden, mais c’est en 1845 avec le Gaming Act que s’est développée une industrie très florissante au Royaume-Uni. Le pari a toujours suscité la passion chez les joueurs, mais aujourd’hui, avec la facilité d’accès aux bookmakers en ligne et les campagnes de communication toujours plus poussées, nous pouvons parler de frénésie qui s’est emparée de cette économie. Enquête.

Un phénomène récent en France mais en pleine expansion

Jusqu’en 2010, les possibilités de pari pour les français étaient limitées. En effet, l’Etat avait accordé un monopole à la Française des jeux et au PMU concernant les paris sportifs et hippiques. Ce monopole n’était pas dénué de tout intérêt pour les autorités publiques françaises, la FDJ étant détenue à 72% par l’Etat. Limiter l’activité à ces deux entreprises sur son territoire représentait un gagne-pain non négligeable et une forme d’imposition indirecte. Pas question de partager avec les bookmakers anglo-saxons !

En contradiction avec la jurisprudence européenne, la législation française a dû abdiquer en 2010 et autoriser la venue du pari en ligne dans l’hexagone. Ce sont 11 bookmakers qui ont vu le marché français s’ouvrir à eux, un marché qui s’avère désormais très juteux !

En 2013, malgré la crise, le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, l’absence de Coupe du monde et de Jeux Olympiques, les français ont déjà dépensé plus que les années précédentes, soit la somme de 584 millions d’euros. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Entre le poker, le football et les courses hippiques, les 800 millions seront atteints avant la fin de l’année civile.

La démesure des bookmakers anglais et les dérives qu’ils vont engendrer

En Angleterre, la profession est poussée à l’extrême. Il est possible de parier sur tout ce qui nous entoure. Le divorce de William et Kate, le futur PDG de Microsoft, le niveau des précipitations en Finlande, tout est soumis à des côtes et génère un business encore plus important. Pariez 1 euro aujourd’hui sur le chanteur Bono comme futur pape et vous en gagnerez 1000 lors de son élection !

Mais le phénomène ne s’arrête pas là. Outre-manche, vous pouvez même parier sur l’issue de vos propres existences !

En 2000, Peter Edwards, un technicien en électricité gallois s’était rendu chez un bookmaker afin de miser 60 euros sur le fait qu’Harry, son petit-fils, deviendrait international de football alors que ce dernier avait 3 ans seulement ! Le bébé était accoutumé à courir derrière une balle sur un tapis… Banco ! Le 15 octobre dernier, Harry Wilson entre en jeu lors d’un match de qualification du Pays de Galles pour la Coupe du monde. La côte était de 1/2500 et les gains de Peter de 150 000 euros.

Mais si la nature des paris est illimitée, jusqu’où cette folie peut-elle aller ?

Les paris sportifs ont corrompu les sportifs : les paris truqués en Italie, l’affaire Karabatic en France, etc. Si les paris viennent à toucher d’autres domaines, il n’y a aucune raison que la fraude ne les atteigne pas ! Alors, partants pour parier sur le nombre de cas de sida en Afrique l’an prochain ou sur la date éventuelle de ma mort ?

La Brique


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Edelit 18215 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte