Série bien connue des amateurs de jeux PC absolument pas mainstream, la franchise Farming Simulator a débarqué cet été sur nos consoles de salon Xbox 360 et PlayStation 3. Pour notre plus grand plaisir ? Mouais, ça reste à voir ça…
Farming Simulator, c’est quoi ?
En attendant les lettres de Julie Taton…
Commençons par le commencement, une petite séance de rattrapage pour ceux qui ignorent de quoi il en retourne dans ces jeux. Alors non petit wowien, ce n’est pas un jeu de simulation de farming de sangliers par des sous-traitants chinois, mais une plongée dans l’univers passionnant de la gestion d’une exploitation agricole qu’il nous faut développer. Au début, vous n’avez qu’une petite ferme et quelques champs à cultiver. Au fil du temps, vous pourrez agrandir vos bâtiments et en construire de nouveaux, étendre votre domaine, acheter du nouveau matériel, engager des ouvriers, etc. Bien sûr, il vous faudra gérer votre budget efficacement et rembourser le prêt hypothécaire régulièrement pour ne pas tomber en faillite.
Farming Simulator, c’est comment ?
Au niveau de la technique, le moins que l’on puisse dire c’est que le jeu ne pousse pas la console dans ses derniers retranchements, loin de là. Les textures sont assez pauvres, mis à part pour les modèles de tracteurs officiels qu’un œil avisé saura reconnaître. L’animation est fluide en permanence, notamment parce que le nombre d’éléments présents à l’écran est plutôt limité, dépassant rarement la dizaine (en visant large). Ce n’est pas ultra-moche, j’ai déjà vu bien pire sur les consoles actuelles, mais vous n’aurez pas l’occasion d’écarquiller les yeux devant la beauté du jeu…
Farming Simulator, c’est jouable ?
Développez votre exploitation pour augmenter sa rentabilité
Le jeu peut se découper en trois phases : à pied, au volant d’un véhicule et dans l’interface de gestion. Quand vous marchez, pour aller d’un tracteur à une moissonneuse-batteuse par exemple, vous vous dirigez en vue à la première personne. Au volant, la vue passe à la troisième personne par défaut, ce qui est quand même plus facile pour se repérer pendant nos tâches quotidiennes. Les contrôles des engins ne sont pas évidents à prendre en mains, le changement de vitesse se faisant en poussant le stick gauche vers le haut ou vers le bas. Quand on est habitués à le diriger vers le haut pour avancer, c’est perturbant de voir son véhicule crachoter péniblement parce que l’on a mis la troisième trop tôt. Pour les autres actions, un menu d’aide est accessible par simple pression sur un bouton pour vous aider si vous êtes perdus dans les différentes possibilités de gameplay.
L’interface de gestion est plutôt claire et réussie par contre, ce qui n’est pas négligeable vu le temps que l’on y passe. Malgré l’apparente complexité et le nombre de possibilités offertes, on s’y retrouve assez vite pour acheter et vendre du matériel ou du bétail, gérer ses investissements, les dépenses quotidiennes, les rentrées d’argent, etc. On sent que l’accent a été mis beaucoup plus sur cet aspect du jeu que sur le moteur 3D, ce qui est somme toute logique.
Farming Simulator, c’est réaliste ?
Un panel de véhicules impressionnant est disponible
Ben en fait, oui et non. Si on s’arrête à l’aspect purement « physique », le jeu tire même plus vers l’arcade avec ses tracteurs capables d’escalader sans problème des pentes à 35% de dénivelé et de les redescendre ensuite avec la même facilité. Des Monster-Trucks fermiers en somme… Les proportions ne sont pas non plus particulièrement respectées, avec des champs à labourer de la longueur de cinq tracteurs présentés comme étant beaucoup plus grands (ou alors on a des tracteurs de douze mètres de long…).
Pour ce qui est des tâches à effectuer, les programmeurs ont essayé de pousser l’immersion jusqu’aux petits détails comme devoir attacher les outils aux véhicules, se positionner exactement sur un silo pour déverser sa récolte, charger les graines à semer dans l’entrepôt avant d’aller les répandre, etc. De nombreux rapports et statistiques viennent agrémenter le tout, rendant le jeu assez complet sur ce point. Évidemment, je ne suis pas fermier moi-même donc difficile de juger si l’ensemble est parfaitement cohérent, mais d’un point de vue gamer, ça l’est.
La gestion du bétail est importante
Il y a par contre quelques points regrettables que les développeurs ne nous ont épargnés
Farming Simulator, manette en mains
Avant de conclure ce test et pour le compléter, je vous invite à regarder cette petite vidéo de gameplay commenté du début du jeu pour mieux vous rendre compte de ce que donne le jeu quand on prend la manette. Enjoy
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LordSuprachris
Farming Simulator : l’amour est dans le pad LordSuprachrisEvaluation
Conclusion : Farming Simulator ne casse pas trois pattes à un canard et s’avère à la longue plutôt monotone et gavant. La « gestion pure » de la ferme est quelque chose de plaisant mais tout ce qu’il y a autour aura tendance à rapidement vous saouler. Passe encore pour les tâches quotidiennes et les petits détails de la vie de tous les jours, bien que ça devienne vite répétitif, mais les missions annexes n’ont absolument aucun intérêt si ce n’est d’augmenter artificiellement votre capital. L’arrivée de la série Farming Simulator sur consoles reste un petit événement en soi mais ne va pas révolutionner le jeu vidéo…