Un jour, je serai le meilleur dresseur.
Tout le monde connaît Pokémon. Impossible d’être passé à côté d’un tel phénomène. Personnellement, cette saga a réellement bercé mon enfance, voire mon début d’adolescence. Aussi bien les animés que les jeux m’ont plus que transporté. C’est d’ailleurs pour Pokémon version bleue que j’ai eu mon premier Game Boy. Auront suivi bien évidemment toutes les autres versions : rouge, jaune, or, argent, …
Ne nous égarons pas. Mais si, vous aussi, vous avez fait les combats les plus épiques de l’histoire dans la cour de récré. Votre Dracaufeu niveau 72 contre le Roucarnage niveau 68 de votre meilleur ami et j’en passe. Ou vous vous êtes peut-être fait rouler en beauté en échangeant votre magnifique Papillusion contre cette bouse de Grotadmorv. Alors, vous vous reconnaissez ?
Rappelez-vous, ces victoires mémorables face aux champions d’arène. Mais souvenez-vous aussi des moments de rage intense lorsque cet hurluberlu de Régis vous bat sur un coup venu de nulle part et ce lors de l’ultime étape de la ligue Pokémon. Ou bien même lorsque vous voulez reprendre votre partie et que vous vous rendez compte que la pile de sauvegarde est épuisée.
Tout ceci vous parle ? Alors lisez bien attentivement la suite.
Je me battrai sans répit.
Un exemple d’attaque de Pokémon sauvage
L’histoire est plutôt simple. Si vous connaissez le dessin animé, et bien c’est pareil. Vous incarnez un jeune garçon de 10 ans. Dans le dessin animé c’est Sacha, ici vous pourrez choisir son prénom. Une fois cela fait, vous partez à l’aventure pour devenir maître Pokémon. Lors de votre départ, le professeur Chen vous donne une mission : remplir son Pokédex. Pour ce faire, vous devrez capturer tous les Pokémons rencontrés pour que Chen puisse les étudier et enfin les comprendre. Lors de votre périple, vous remporterez évidemment les badges qui serviront de trophées pour prouver votre valeur. Evidemment tout ne sera pas si simple, vous serez court-circuité par la fameuse Team Rocket, votre rival et bien d’autres choses encore…
Je ferai tout pour être vainqueur.
Voilà à quoi ressemble les chemins emprunté tout au long du jeu
Comme on est sur console portable, le gameplay est relativement simple : on se déplace avec la croix directionnelle et on utilise le bouton « A » comme touche d’action. Vous disposez d’un inventaire qui se remplit au fur et à mesure de manière plutôt désorganisée et il vous faudra le ranger manuellement à l’aide du bouton « select ». Toutefois, faites attention au fait qu’il se remplit très vite, si vous ne voulez pas vous retrouver bien embêté lorsqu’il ne sera plus possible de ramasser des objets.
Mais parlons du jeu proprement dit. Le principe est très simple à vrai dire : vous vous déplacez sur des chemins, dans des grottes, des villages, des tunnels, les hautes herbes, etc., et vous rencontrez très (trop ?) souvent des Pokémons sauvages que vous devrez capturer pour faire plaisir au vieux prof Chen (vous vous rappelez ?).
Ensuite vient la partie combat. Pas compliquée non plus, elle propose quatre possibilités.
La première : Attaque. C’est là que sont rassemblées les attaques du Pokémon choisi. Vous aurez aussi la possibilité de miser sur des techniques de défense. Attention, vous ne pouvez détenir « que » 4 techniques différentes. Celles-ci sont utilisables avec des PP, gare à ne pas tomber à court.
La deuxième : Objet. C’est ici que se trouvent, comme le nom l’indique, tous les objets nécessaires au combat : les potions pour récupérer des PV, les antidotes pour soigner le statut poison, les antiparas, les antigels, etc. Vous y retrouverez également d’autres objets comme « Vitesse + » ou « Défense + » qui auront aussi leur utilité lors des combats.
La troisième : Pokémon. Il s’agit de la réserve de Pokémons disponibles. Donc si vous voulez changer de Pokémon en plein combat, c’est là qu’il faut vous rendre. En effet, le type de Pokémon choisi est parfois inefficace contre un certain autre type, et il est donc nécessaire voire indispensable d’en changer.
La quatrième : Fuite. Celle-ci n’est utile que lors des combats face aux Pokémons sauvages, puisqu’il est impossible de fuir un combat de dresseurs. Attention, la fuite n’est pas systématique : il se peut qu’on veuille fuir un combat mais que cela soit impossible. En général, cela arrive lorsque le Pokémon rencontré a un niveau plus élevé que votre propre Pokémon.
Une belle illustration des quatre possibilités lors d’un combat
Signalons que le Pokémon remporte des points d’XP pour chaque combat remporté, même s’il n’a participé qu’une seconde au combat. Bien sûr, ça ne révolutionne pas le genre, ça reste du RPG.
Pour se soigner et gérer l’ensemble des Pokémons, il faut se rendre dans les centres Pokémons. Ceux-ci sont disponibles dans chaque grande ville et même parfois à l’entrée d’une longue grotte. C’est ici que vous pourrez faire soigner gratuitement vos petites bêtes et que vous aurez l’occasion de gérer, à partir d’un PC, les « boîtes » contenant toutes les créatures capturées et non emportées avec soi. En effet, il n’est possible d’emmener que 6 Pokémons. Mais prenez garde, les boîtes ne peuvent contenir que 20 individus. Veillez à toujours avoir de la place dans votre boîte, car il n’y a rien de plus rageant que de tomber sur un Pokémon rare et de ne pas pouvoir le capturer parce que la boîte de stockage est pleine.
Et gagner les défis.
Parlons un peu technique en remettant les choses dans leur contexte. Pokémon bleu est sorti en 1999 sur Game boy Classic. S’il ne faut donc pas s’attendre à des merveilles, je le trouve étonnamment plutôt joli. Hormis les vues arrières des Pokémons lors des combats, les graphismes sont plutôt sympa et les petites animations sont fluides. Les Pokémons sont également bien mis en valeur dans le Pokédex qui comporte des descriptions complètes et même parfois drôles. Pour un jeu Game boy, la diversité des villes est à souligner même si la plupart des bâtiments se ressemblent. On sent un réel souci du détail dans la modélisation de ces cités.
Les musiques, bien que redondantes et parfois soûlantes, restent entraînantes et réellement bien réalisées malgré le son monophonique qui sort de la machine. Les petits bruitages comme l’utilisation de « coupe » ou encore le soin des Pokémon sont plutôt discrets mais plaisants. On sent que les développeurs maîtrisaient bien leur sujet.
Pour ce qui est des bugs, personnellement je n’en ai recensé aucun de notable, mis à part les soucis de sauvegarde dus à la pile. Mais cela relève du hardware, il n’est donc pas question d’un bug du software. On peut quand même parler de « failles » qui permettent par exemple de cloner des Pokémons, ce qui peut s’avérer utile dans la quête ultime de tous les capturer. Vu qu’Evoli, pour ne citer que lui, évolue déjà en 3 espèces différentes et qu’il n’en existe qu’un seul spécimen dans la région de Kanto, le clonage nous sera donc d’une grande aide.
Abordons maintenant la partie « multi » avec laquelle il est possible de faire des échanges de Pokémons tout comme de combats. Pour ce faire, il faudra posséder un câble LINK, ce qui suppose la présence d’amis à proximité (et oui le Wifi est arrivé bien plus tard). Le principe est simple, deux Game Boy branchés ensemble, on se rend dans un centre Pokémon et hop on procède aux échanges ou aux combats. Une manœuvre qui sera nécessaire si vous voulez terminer le jeu à 100% vu que certains Pokémons ne sont disponibles que dans la version opposée à celle-ci. Par exemple, Abo n’est disponible que dans la version rouge tandis que Miaouss n’est trouvable que dans la version bleue.
Pour terminer, parlons un peu de la durée de vie et de la difficulté. Il faut compter une petite vingtaine d’heures pour terminer le jeu. Je parle évidemment de la quête principale, c’est-à-dire remporter les 8 badges et vaincre la ligue Pokémon. Pour ce qui est de la quête ultime, soit récolter les 150 Pokémons, il faudra à mon avis (vu que je n’ai jamais réussi un tel défi) doubler le temps de jeu. Il sera aussi nécessaire d’avoir soit un ami compréhensif, soit un deuxième Game boy et une deuxième cartouche de jeu pour réaliser les échanges nécessaires.
En ce qui concerne la difficulté, elle est bien dosée selon moi. En entraînant correctement ses Pokémons, le joueur n’aura aucune réelle difficulté à terminer les différentes épreuves. Bah oui, c’est un jeu pour les enfants au départ. Mais en poussant le vice et en voulant se faire une équipe ultime, la difficulté se corsera un petit peu et donnera des défis à la hauteur des plus bornés d’entre nous.
Pokémon, attrapez-les tous.
En conclusion, c’est simple, je ne suis sûrement pas objectif tellement l’époque Pokémon a bercé mon enfance… Il s’agit pour moi d´un jeu inoubliable que tout le monde devrait essayer au moins une fois dans sa vie. La durée de vie, la diversité, la musique, l’ambiance, tout me semble parfait et à l’inverse, je n’ai pas d’éléments négatifs qui me viennent à l’esprit. Il y a peut-être, comme cité précédemment, le souci de la pile de sauvegarde, mais bon la cartouche a plus de 12 ans … je pense qu’on peut lui pardonner ça.
Pokémon Bleu – Attrapez-les tous ! FranquiConclusion : Pokémon reste ma référence en matière de RPG. C’est un jeu qui présente sûrement des défauts mais qui possède tellement de qualités que ceux-ci passent à la trappe. Quand je pense à Pokémon, je pense à ce dicton qui dit : « tout est bon dans le cochon », et je dirais que tout est bon dans Pokémon.