Le but de ce billet n'est pas de dire que Bertrand Delanoë et ses amis jospinistes devraient se taire, qu'ils ne devraient pas lancer une initiative en ligne avec un titre plein de bons sentiments pour engager le dialogue avec le peuple de gauche. Nous n'allons pas accuser ces gens-là de vouloir renverser l'ordre naturel des choses au PS, nide prendre le parti par la force tels des (ex-)trotskystes. Je ne leur reprocherai pas le fait de parler en dehors des instances du Parti, directement aux militants dont on sait comment ils sont influençables par des jolis sites internet.
Non, je ne dirais rien de tout cela. Car ce nouveau site, que je n'ai fait que parcourir, est déjà la démonstration que si, pour des raisons qui m'échappent encore, les 10 questions posées par Ségolène Royal le 4 avril étaient illégitimes et dangereuses au moment où elles ont été publiées, elles ne le sont plus. En voulant faire (un peu hâtivement, c'est ce que suggère le billet de Dagrouik) dans la Démocratie 2.0 (si, si, c'est un forum, on peut répondre), Delanoë et Cie ont validé la démarche de Ségolène Royal. C'est bien.
(Il y a quelque chose de curieux dans la réaction suscitée par ces questions, quand même. On dirait que c'était beaucoup plus subversif, finalement, de poser des questions. Ça dérange, et c'est étonnant.)
Update: Voir aussi le billet de Luc Mandret.