Tales of Xillia de Namco-Bandai

Publié le 28 octobre 2013 par Be-Games @be_games

Il aura fallu attendre 2 ans pour que Tales of Xillia (prononcé Excillia) débarque du Japon alors que sa suite y est déjà sortie fin 2012. Mais ne boudons pas notre plaisir vu que les JRPG ne sont pas si nombreux à fouler le territoire européen.

Un petit rappel

Tales of … est une saga qui à l’instar de Dragon Quest reste un gros succès au japon mais dont peu d’épisodes ont fait l’objet d’une sortie européenne. Sur les 20 épisodes que compte cette série débutée en 1995, seul 8 sont arrivés chez nous et 5 seulement ont été traduits en français.

Tales of Symphonia, le 1er Tales of disponible en Europe en 2004 sur Gamecube, avait marqué l’esprit des joueurs (un remake HD est d’ailleurs annoncé pour début 2014 sur PS3). Plus proche de nous, « Tales of Vesperia » est sorti en 2009 sur Xbox360 et «Tales of Grace f » en 2012 sur PS3. Tales of Xillia est quant à lui une exclusivité PS3. L’une des particularités de la saga Tales of … est que les personnages principaux changent entre chaque épisode et que vous pouvez donc aborder la série même si vous n’y avez jamais joué auparavant.

Un rpg c’est d’abord une histoire.

La jolie Milla ou le jeune Jude ?

L’aventure commence à Fennmont une ville du monde de Rieze Maxia où Milla, un puissant esprit nommé Maxwell qui a pris l’apparence d’une jeune fille, enquête sur la disparition de plusieurs esprits. En chemin elle rencontre Jude, un jeune étudiant en médecine, qui est également entré par effraction dans le centre de recherche de la ville et tombent sur une arme qui absorbe le mana et qui pourrait menacer l’existence du royaume tout entier. Milla, dépossédé de ses pouvoirs, et Jude sont poursuivis par les soldats de Rashugal et se dirigent vers Auj Oule : le pays voisin.

Pour continuer l’aventure vous devrez choisir d’incarner Milla, l’esprit qui a pris forme humaine, ou Jude, le fils d’un scientifique célèbre. Cela influencera un peu le scenario mais pas au point de vous pousser à refaire une partie avec le deuxième personnage. Les différences entre les deux histoires restent minimes et tournent plus autour des cinématiques et autres scénettes humoristiques.

Les principaux personnages de l’aventure

De plus il reste possible de changer de personnage principal tout au long de la partie et ainsi incarner un des personnages secondaires que vous allez rencontrer et cela même pendant les phases de combats.

Prise en main efficace

Contrairement aux autres épisodes de Tales of, la traditionnelle vue du dessus est remplacée ici par une caméra placée derrière le joueur à la façon d’un Final Fantasy. Cela permet de mettre plus en avant les décors et donne une certaine cohésion graphique au titre.

Car graphiquement c’est plutôt joli et les villes ou villages, même si au final peux nombreux, sont très colorés et forts détaillés. Malheureusement les zones entres ces villes sont plutôt ternes en comparaison et les mines et autres donjons se ressemblent un peu trop.

Les personnages secondaires que vous rencontrerez au fur et à mesure et qui se joindront à vous sont eux plutôt réussis et attachants et votre équipe pourra compter jusque 6 personnes. Le bestiaire et autres ennemis sont eux assez variés et ne vous donneront pas l’envie d’éviter les combats.

Comme dans tout bon rpg japonais qui se respecte vous êtes guidé par l’histoire et du coup certaines zones ne sont pas accessibles ou des quêtes ne se déclencheront pas si vous n’avancez pas dans le scenario. Heureusement il y a quand même plus de liberté que dans le « couloirisé » Final Fantasy XII et vous pourrez assez vite apprendre à vous téléporter à loisir d’une zone à l’autre de la map. Cela vous permettra ainsi de récupérer les bonus et autres matériaux qui trainent à foison et qui réapparaissent au fur et à mesure dans les endroits visités. En effet chaque objet ramassé, en plus de pouvoir être vendu dans un des magasins, permet d’être échangé pour faire augmenter l’inventaire des marchands et ainsi débloquer de nouvelles armes, armures et autres accessoires. C’est plutôt bien pensé tout comme l’arbre de compétence appelé ici « Orbe de lys » qui permet de faire évoluer les caractéristiques physiques des différents personnages jouables ainsi que l’apprentissage de nouvelles techniques de combats. Représenté sous forme d’une toile d’araignée qui s’agrandit au fur et à mesure, des orbes (cercles) y sont disposés et vous devrez les reliez entre eux pour acquérir une compétence en utilisant les points spéciaux que vous gagnez en montant de level. C’est simple d’utilisation et très compréhensible.

Chaque guerre est la toute dernière.

Disons le sans détour, les phases de combats sont la grande réussite de Tales of Xillia.

Les affrontements se déroulent dans des arènes fermées dans lesquelles vous pouvez vous déplacer librement mais également vous lier à un des autres personnages de votre équipe ce qui aura pour effet de diviser les dégâts reçus par deux et de pouvoir encercler un adversaire façon technique de la « tenaille ».

Les persos sont liés 2 par 2.

Vous débutez simplement avec votre épée et vos compétences de base pour au final avoir accès à de nombreux coups spéciaux appelés ici « Artes » (boule de feu, éclair, sort de guérison, …) et techniques de combats qui seront débloqués tout au long de l’histoire. Chaque coup porté à un adversaire fait augmenter une jauge qui, une fois atteint un certain niveau, permet de déclencher un « arte lié » sorte de « super » dans les jeux de combats. La jauge remplie à son maximum donne le droit d’effectuer plusieurs « artes liés » pendant quelques secondes, bien utile pour faire de gros dégâts.

ça poutre à 4.

Pendant les phases de combats, qui se déroulent principalement avec quatre de vos compagnons de voyage, vous pouvez également activer les « artes » de vos compagnons simplement en assignant la technique à un raccourci sur la manette via le stick gauche ou droit. De plus vous pouvez changer le personnage principal que vous dirigez ou permuter les autres membres de votre équipe tout au long du combat ce qui permet de varier les styles et techniques de combats.

Il est également possible de combattre en multijoueur jusqu’à 4 même si ce mode de jeu reste peu adapté à ce type de combats qui restent dans l’ensemble assez courts.

Bref on ne se s’ennuie pas et même si ça peut paraitre un peu brouillon à l’écran, on reste toujours maitre de ses actions. Par contre je vous conseillerais de choisir un niveau de difficulté plus élevé que le mode normal pour avoir un peu plus de challenge parce que les combats restent relativement assez faciles surtout au début du jeu.

Une video qui reprend une phase d’exploration avec des combats


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Tales of Xillia de Namco-Bandai se révèle être une agréable expérience, teintée d’humour et avec une belle durée de vie : comptez minimum 30-35h pour boucler l’histoire principale, beaucoup plus si vous voulez terminer les quêtes secondaires et prendre le temps de faire monter le level de vos personnages. Accessible à tous et pas uniquement aux puristes du genre, on notera tout de même l’absence du doublage japonais qui a toujours son charme dans ce genre de jeu, même si au final la version anglaise est d’assez bonne facture. L’ambiance musicale du jeu est aussi à souligner.

Un titre dans la continuité de la saga Tales of …, série à laquelle vous devriez vous intéresser de plus près lorsque vous attendez la sortie d’un nouveau Final Fantasy.

Tales of Xillia de Namco-Bandai Gatchan77

Conclusion

Conclusion : Le jeu s’est fait attendre mais, au final, Tales of Xillia est un JRPG de qualité, graphiquement très soigné et avec un système de combats dynamique et très bien pensé. Surement le meilleur Tales of … de cette génération en attendant sa suite prévue courant 2014.

4

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