L’autre jour, je suis tombé sur un article consacré à « Keen Commander », un excellent jeu qui m’aura permis, étant plus petit, d’assouvir ma soif d’exploration de l’espace et de destruction d’aliens. Cela m’a rappelé plein de bons souvenirs et d’autres jeux de la même époque me sont revenus à l’esprit. Qui plus est, nous nous approchons tout doucement d’Halloween. Le moment me semble donc propice pour vous présenter « Hugo’s House of Horrors ».
« Hugo’s House of Horrors ? C’est pas un mauvais blockbuster américain ça ? » me diront certains d’entre vous. Erreur fatale ! Bien que l’intrigue ne soit pas des plus élaborée, le jeu reste super fun. Se jouant sur PC, il m’aura procuré beaucoup de moments de plaisir mais aussi de frustration (car les mécaniques du jeu pouvaient parfois taper sur les nerfs).
Comme le titre l’indique, l’histoire se déroule dans une maison hantée, avec tout ce que ça implique : vampires, scientifique fou, momie, … Hugo n’a pas un moment à lui pour souffler. Bien décidé à sauver la très charmante Penelope (cette merveilleuse enveloppe de 8-bit), vous entamez votre aventure sans trop savoir ce qui vous attend.
Certaines seront assez faciles à trouver tandis que d’autres vous prendront plus de temps, je pense notamment à toi, méchant chien (ceux qui y auront déjà joué comprendront). Heureusement qu’à l’époque j’avais trouvé un pote qui y jouait aussi, et ce petit veinard avait acheté la disquette ou le livre (je ne sais plus trop) avec toutes les commandes pour terminer le jeu.
Oui j’ai triché, je l’avoue, mais petit détail qui fait toute la différence : le jeu était uniquement disponible en anglais. Donc bon, j’avais beau savoir me débrouiller dans la langue de Shakespeare, j’étais bel et bien calé lorsqu’il a fallu demander à Hugo de bouger le tapis (pssst : c’est « rug » en anglais) !
Ce qui était sympa aussi avec ce jeu, c’était le système de points à chaque fois qu’on accomplissait une action qui nous faisait avancer dans l’histoire. Chose moins marrante, le score retombait à zéro dès que l’on mourait. Et y en avait des façons de mourir différentes, oh que oui. Il fallait donc s’armer de patience en jouant à ce jeu, dont la durée de vie n’est pourtant pas énorme si l’on savait éviter les nombreux pièges de cette maison hantée. Les graphismes ne cassaient pas des briques mais l’ambiance était vraiment super sympa, un peu comme dans un film d’horreur un peu cheap mais qu’on a quand même envie de regarder jusqu’au bout. Et puis, fallait pas trop en demander au brave créateur du jeu qui était tout seul. Car oui, HHOH fut entièrement réalisé par une et une seule personne, David P. Gray. La plupart des décors ont clairement été dessinés avec Paint mais encore une fois, cette ambiance unique nous faisait rester jusqu’au finish.
Si votre soif de bravoure et d’énigmes n’avait pas été satisfaite avec cet épisode, il y en avait heureusement un deuxième intitulé : « Hugo ll, Whodunit ? » (trad : Hugo ll, qui l’a fait ?). Cette fois, on inversait les rôles, car c’était aux commandes de Penelope qu’il fallait résoudre le mystère de la mort de son oncle et sauver par la même occasion Hugo qui s’était fait kidnapper par le meurtrier (prends-en de la graine, Peach !). Je me souviens ne pas avoir été très loin dans cet épisode, car les énigmes me parurent trop dures à l’époque, ou bien simplement parce que Penelope n’était pas un prénom qui me correspondait beaucoup.
Mais comment ? Vous en voulez encore ? Et bien heureusement pour les plus masochistes d’entre vous, il y a bel et bien un troisième épisode intitulé « Hugo lll, Jungle of Doom ! » (trad : Hugo lll, la jungle du Désespoir, avec un grand D). Dans cet opus, nous reprenons les commandes d’Hugo qui doit à nouveau sauver Penelope. On peut tout de même noter certaines améliorations, notamment la différence de perspective lorsque Hugo se dirige vers l’horizon et un système d’indices quand le joueur bloquait sur une énigme. Système fort utile car je n’aurais jamais terminé le jeu sans lui à mon avis…
Après cette aventure dans la jungle amazonienne, je pensais en avoir fini avec ce couple sur lequel planait, sans l’ombre d’un doute, une malédiction. Mais il se trouve qu’il reste un dernier épisode qui nous permet de boucler la boucle. Avec « Nitemare 3D », David P. Gray introduit un nouveau gameplay et de tout nouveaux graphiques, semblables à ceux de « Wolfenstein » ou « Ken’s Labyrinth ». Il se trouve que Penelope se fait une nouvelle fois kidnapper (Peach, sors de ce corps !) et son bien-aimé doit la délivrer des griffes du psychotique Dr. Hammerstein. Se frayant un chemin à travers les niveaux grâce à quatre armes différentes, Hugo avait la possibilité de collecter certains bonus pour s’aider dans sa mission, comme les yeux magiques qui affichaient un mini-plan du jeu. Quitte à pousser la ressemblance jusqu’au bout, la tête du héros se décomposait au fur et à mesure qu’il subissait des dégâts. « Nitemare 3D » était lui-même composé de 3 épisodes, qui pouvaient toutefois être achetés ensemble dans un pack incluant un guide.
J’espère qu’à la lecture de cette présentation, votre goût pour l’aventure vous poussera à essayer cette série car, malgré toutes les frustrations qu’elle pouvait susciter, elle reste néanmoins une saga super sympa qui m’aura mis les neurones en ébullition et, surtout, m’aura fait beaucoup rire.