Chronique : Robin des Bois, le spectacle musical

Robin des Bois, le spectacle musical est actuellement à l’affiche du Palais des Congrès de Paris.

Créé par Roberto Ciurleo et produit par Coullier Productions, ce spectacle a quelque peu adapté l’histoire, la faisant se passer après le mythe que l’on connait. Robin et Marianne ont un fils prénommé Adrien. Celui-ci est amoureux de Bédélia, la fille du méchant shérif de Nottingham. Lorsque les deux tourtereaux partent ensemble, le sang de l’homme de loi ne fait qu’un tour et décide d’attaquer le clan paisible qui vit dans la forêt.

Et nous sommes obligés d’avouer, si l’on veut être sincère avec vous comme toujours, que ce show nous a assez déçu. Après un prologue situant le contexte, on se retrouve dans la forêt avec Marianne et ses amis. Premier constat, pour une grosse production, les quelques arbres présents semblent bien esseulés sur cette immense scène. Après plusieurs musiques, Stéphanie Bédard pousse la chansonnette et, au moins, le son est bon, c’est loin d’être négligeable.

Et là, surprise, et c’est ce qui nous a profondément perturbé et fait que nous n’avons pas accroché, un « noir » envahit la scène avant le début du tableau suivant. Et cela va se faire sur chaque titre. Que le morceau fasse monter l’ambiance dans la salle, ou qu’il soit emplit d’émotion, peu importe, tout va retomber avec les dernières notes avant l’enchainement de la prochaine scène.

Si, en plus, nous ajoutons le fait qu’il n’y a quasiment pas de dialogue, les quelques rares phrases échangées se comptent presque sur les doigts d’une main, nous assistons alors à un simple concert et à rien d’autres. En cela, Robin des Bois tient ses promesses en se proclamant Spectacle musical.

Le public jeune, et essentiellement féminin, n’a pas l’air de se plaindre, il faut dire que devant elles bougent et chantent M. Pokora et la moitié des vedettes qu’elles ont appréciées dans les récentes émissions de télé-crochet.

Mais on ne peut rien dire sur ce casting car Dumé (Shérif de Nottingham), Nyco Lilliu (Frère Tuck), Marc Antoine (Petit-Jean), Caroline Costa (Bédélia) et Sacha Tran (Adrien), plus les 2 artistes déjà nommés plus tôt, ont tous de très belles voix et se donnent à 100% pour le public.

A côté de cela, il faut vraiment saluer toute la troupe de danseuses et danseurs qui sont ici plus des acrobates que des danseurs. Les chorégraphes Hakim Ghorab et Yaman ont fait un très bon travail de côté là et c’est ce qui, à mes yeux, à sauvé le spectacle. J’aime beaucoup la synchronisations dans les mouvements, et j’ai été servi.

Côté mise en scène, signée Michel Laprise, les projections décevantes des décors sur écran géant sont contre balancées par de jolies trouvailles intervenants ici ou là. On notera notamment la chevauchée d’Adrien et Bédélia, l’utilisation de tapis roulants et de trampolines ou encore les ombres chinoises (même si nous voyions trop les techniciens tenant les lampes).

Au final, sur la longue liste des spectacles musicaux présentés en France depuis quelques années maintenant, Robin des Bois n’est vraiment pas dans le top de notre liste malgré quelques trop rares moments qui remontent un peu la qualité.

Mais nous ne nous en faisons pas trop pour la production et pour la troupe, vu le succès auprès du jeune public et les nombreuses dates de tournée déjà complètes. Nous vous laissons avec le titre J4ai dit oui, le dernier single en date.