L’objectif d’un oral est bien entendu d’obtenir la meilleure note possible, rétribution d’un travail d’apprentissage et de recherches. Cette note est non seulement fonction de la pertinence de notre bilan de connaissances mais aussi de notre prestation non-verbale, de notre faculté à théâtraliser notre savoir : cela attire l’attention sur le fait que nous n’avons pas seulement bien appris nos cours mais aussi et surtout compris la nécessité de composer un personnage charismatique qui puisse créer un discours convainquant. Nous considérons qu’un élève déconstruit son potentiel s’il s’avère incapable de mettre ses connaissances au service de l’animation de son discours. Car « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », dit Boileau.
Une soutenance se déroule face à un jury composé d’une ou de plusieurs personnes ; celui-ci ne veut pas que nous trahissions une quelconque soumission à son autorité, une quelconque arrogance, encore moins que nous manifestions notre appréhension à formuler une idée dont nous ne serions pas sûrs de la véracité. D’où la nécessité de préparer en amont une stratégie qui puisse aiguiller le jury à nous poser des questions sur une thématique dont nous avons la maitrise. En effet, est-il bien nécessaire de rappeler que c’est sur notre temps de parole que nous sommes notés, et non pas sur notre silence ?
David Jarousseau