Le problème c'est que des voix intérieures, j'en ai deux… et que la deuxième elle n'arrête pas de me dire que ça va, que tout ira bien, que je ne vais quand même pas me mettre à jouer ma mijaurée, que la cuisine d'abord c'est à la Belmondo qu'il faut se la jouer et Poumtagada ! et tout ça et tout ça… Alors moi au final Poumtagada que j'fais aussi !
Et pourtant si au début je ne l'écoute même pas la petite voix prudente, j'ai quand même de plus en plus le doute… et c'est vrai qu'en préparant les ingrédients, qu'en commençant à les mélanger, le doute… ça va vraiment
Et pourtant si je l'avais écoutée bien des fois j'aurais évité… cette purée dont les côtes de ma famille se souviennent encore, pour de la purée j'sais pas papa, mais pour de la soupe elle serait un poil trop liquide encore… qu'elle m'avait dit ma fille, le sang de mon sang, avant de repartir dans un fou rire sans fin… ou ces haricots secs pour lesquels j'avais beau dire que la recette elle disait rien de trempage et que quand on dit rien… on dit rien ! Alors qu'on avait beau jeu de me reprocher qu'ils soient maintenant un peu durs… un peu… les dents des fourchettes se pliaient tellement c'était qu'un peu ! Et puis plein d'autres, toutes ces choses pas cuites, mais pas cuites du tout ou trop visqueuses, comme si t'avais fait la sauce avec une méduse papa… trop… trop Poumtagada !
Alors entre l'une et l'autre j'ai poursuivi, mais je commençais aussi à penser comme mon Gémini cricket de l'intérieur, qu'il y avait dans cette recette comme un truc qui n'allait pas… j'ai bien essayé de changer une ou deux choses et puis j'ai enfourné sous les encouragements de l'autre, c'est presque comme si on se tapait dans la main en lâchant un Yeeeeees ! vainqueur…
Et puis toutes dorées je les ai sorties du four mes " barres ", et puis j'ai essayé de les décoller, et puis j'ai essayé de les retourner… il me semblait entendre comme pffffff sournois à chaque fois, et puis j'ai essayé de taper les moules pour les faire tomber, de taper fort… très très fort et j'ai tapé sur le fond du moule, fort… très très fort ! Quand j'ai regardé dans mon assiette… c'était étonnant, d'un côté il y avait ce qui aurait fait une jolie croûte répandue sur le plat alors que pendouillaient avec une grâce toute relative mes framboises encore accrochées au fond du moule avec le fond de mes barres, un fond qui semblait me dire, moi lâcher ? jamais !
J'ai trouvé le monde bien cruel… et je m'apprêtais à transformer le tout en engrais à canard quand mon hamster est passé par là, il m'a regardé, a vu mon dépit et a juste dit, j'peux goûter ? Il a raclé le fond, mélangé le tout, goûté, rajouté un poil de crème, regoûté et là presque sans s'arrêter d'avaler, il a demandé j'peux finir ?
Du coup maintenant je sais quelle petite voix j'écouterai toujours ! Il en a même redemandé… alors moi Poumtagada !
Manqué craquant aux framboises
Mettez dans un petit saladier 50g de flocons d'avoine, 50g de farine et 50g de beurre coupé en morceaux, mélangez bien le tout avec les doigts, jusqu'à ce que ça ressemble à un sablé grossier. Ajouter le sucre et mélangez de nouveau. Versez cette pâte dans vos moule, ça peut être un moule unique, et tassez avec le dos d'une cuillère.
Mélangez les framboises avec 10g de sucre puis répartissez dans les moules ou le moule.
Mélangez les 20g restant de sucre et de flocons d'avoine, les pignons et le chocolat. Versez le tout sur la préparation et tassez un peu toujours avec le dos d'une cuillère, pas trop pour ne pas réduire en purée les framboises.
Enfournez à four préchauffé à 180° pendant une trentaine de minutes. Laissez ensuite tiédir, puis défaites le tout à la fourchette, répartissez le tout dans deux ou trois tasses et ajoutez à votre goût de la crème et des copeaux de chocolat.
Et si quelqu'un a une recette pour réussir de telles barres avec le même type d'ingrédients je suis très très intéressé !
Nuage craquant framboises, roses et pistache comme à Bollywood
Mettez les framboises dans un mixer et réduisez-les en purée, passez-les ensuite dans une passoire en écrasant bien la pulpe de manière à faire passer la chair en laissant les petites graines, réservez ensuite au frais.
Montez le blanc et une pincée de sel en neige bien ferme. Ajoutez ensuite le sucre en poudre progressivement tout en continuant de battre, réservez aussi au frais.
Mettez la crème dans un saladier et battez-la en chantilly bien ferme.
Ajoutez les blancs à la crème et mélangez délicatement à la cuillère sans trop insister. Versez les ¾ du coulis de framboise et mélangez très rapidement en tournant avec la cuillère, il faut garder un côté marbré au mélange.
Mettez le saladier au congélateur deux bonnes heures.
Sortez le saladier du congélateur, cassez le dessus de la crème glacée à la framboise qui a dû bien prendre et faites une jolie montagne, parsemez avec les pistaches, arrosez de sirop de rose et du coulis restant à votre goût. Distribuez des cuillères et dépêchez-vous les autres ne vont pas vous attendre !
Mais pourquoi, bon et maintenant je vais louper quoi… Poumtagada ! est-ce que je vous raconte ça…