Et voilà que maintenant que j’ai la cuisinière de mes rêves, qu’ELLE est là, installée, voilà que moi je me mets à cuisiner comme si j’allais pique-niquer toute ma vie… D’ailleurs puisque je parle de pique-nique, vous êtes par là au tout début août ? c’est juste pour savoir… on reparlera de ça très bientôt…
Je suis donc pris depuis quelques jours d’une folie saladière pique-niqueuse galopante pour lesquelles je n’ai pas forcément besoin d’ELLE et du coup Marie me regarde d’un drôle d’air, un de ces drôles d’air qui dit tellement de choses, tellement trop de choses ! Et celui-là il me dit, mon pauvre garçon le jour où tu seras enfin arrivé sur la lune, tu commenceras à regarder vers Mars… et elle n’a pas forcément tort. Mais dans ce cas, ce n’est pas ça, pas que ça en tout cas… j’ai aussi l’impression d’être rattrapé par ma timidité légendaire, celle du temps d’avant…
Avec ELLE c’est bien simple quand je vais poser ma main sur un ses boutons, ses jolis boutons tout ronds, je suis tremblant, tout fébrile et c’est tout juste si je ne lui dis pas avant, excusez-moi madame, je pourrais vous tourner le bouton en vous demandant pardon de vous déranger et en m’excusant de vous demander pardon… et tout ça en tordant les doigts des mains dans tout les sens à tel point qu’on ne voit presque plus combien j’en ai avec l’air bête du benêt intimidé ! A ce moment-là je sens revenir le grand timide qui vit encore en moi, celui pour qui c’était un vrai cauchemar de demander l’heure ou son chemin… et je ne parle pas des fois où j’aurais vraiment bien voulu regarder une fille… juste la regarder…
Le problème à cette époque c’est que je pensais que les autres, tous les autres, hommes, femmes et les filles, et même les enfants, et même les chiens, et même les petits… que tous ceux-là étaient donc tous des foncièrement méchants, des sans-cœur et des sans-attention pour cet être qui osait les déranger pour des futilités, avec ses questions à peine murmurées… et surtout, surtout qu’ils n’attendaient que ça, que je les aborde pour me remettre à ma place, pour me renvoyer plus bas que sous terre, en me rembarrant sauvagement… Oui je sais, j’étais un chouille parano à cette époque…
Du coup quand je voulais m’adresser à quelqu’un dans la foule hostile, ça pouvait prendre un certain temps à chercher l’aimable à l’air sympathique n’étant pas trop grand ni trop fort et ne parlant pas trop haut et… à qui je pensais qu’il était éventuellement possible que j’étudie la possibilité de m’adresser à lui… Du coup quand je devais demander l’heure et mon chemin pour être à l’heure et au lieu d’un rendez-vous, il valait mieux que je parte la veille ! Et quand il s’agissait de s’adresser aux filles, à ces filles à qui on aimerait… forcément c’était encore pire. Mais ça, c’est une autre histoire… Enfin peut-être pas d’ailleurs ELLE, c’est aussi une fille… purée, j’ai touché une fille !
Donc me voilà tout ensaladé et à l’âme pique-niqueuse et ça va durer sans doute toute la semaine et ça tombe bien puisque deux livres explorent l’un les salades salées et sucrées, un livre que j’espérais depuis longtemps, le premier signé par Emmanuelle Evrard, notre Manue de La Popotte de Manue ! Salades salées et sucrées aux éditions ESI Et l’autre les pique-niques, le tout nouveau titre de Murielle Khamoughuinoff , notre Murielle de La Table monde ! Les toqués s’en vont pique-niquer chez Tana. Et d’ailleurs si vous avez quelques recettes pique-niqueuses vous pouvez gagnez quelques livres grâce à la Table monde…
Salade toute fraîche en vert et bleu
Ingrédients : 150g de fèves fraîches – 50g de fromage bleu, type bleu d’Auvergne - 50g de fenouil émincé très fin - 1petite poignée de roquette – 1petite poignée de pousses d’épinard – 3càs d’huile d’olive pas trop forte – 2càs de yaourt nature – 1càs de jus de citron
Commencez par éplucher les fèves, si vous n’avez pas le courage de vous lancer dans l’épluchage, c’est quand même assez long mais aussi plus que bon, utilisez des fèves épluchées surgelées. Quoi qu’il en soit au final il faut avoir 150g de fèves. Faites ensuite chauffer de l’eau avec une belle pincée de sel et faites-les cuire, elles doivent rester fermes, attention c’est assez rapide et le temps de cuisson dépend notablement de leur taille, mais en tout cas c’est à peine quelques minutes.
Refroidissez-les ensuite en les passant sous l’eau froide puis laissez-les bien s’égoutter.
Emiettez ensuite le bleu.
Préparez la sauce en mélangeant l’huile d’olive, le yaourt et le jus de citron.
Il n’y a plus qu’a monter joliment le tout en faisant un lit de fenouil, de roquette et d’épinard, parsemer tout ça de fèves et fromage, mélanger légèrement, saucer rapidement et courir en direction de votre carré d’herbe préféré !
Mozzarella et salade pique-nique Une petite salade que vous avez déjà pu rencontrer sur notre petit blog préféré consacré au fromage, Qui veut du fromage ? le blog.
Ingrédients : 1 ou 2 boules de mozzarella de buffala - 100 g de fenouil (de préférence avec des feuilles) émincé finement - 1 boîte d'environ 400g de lentilles - 1 boîte d'environ 400g de cœurs d'artichaut - 1 bouquet de basilic - 2 ou 3 tiges de menthe - 4 cuillères à soupe d'huile d'olive - 1 cuillère à soupe de vinaigre de vin - sel Commencez par rincer sous l’eau froide et bien essorer les lentilles et les cœurs d'artichaut, versez ensuite les lentilles dans un plat et coupez les cœurs d'artichaut avant de les poser sur du papier absorbant. Versez un filet d'huile dans une poêle bien chaude et faites dorer les artichauts en insistant bien sur le côté coupé. Laissez-les refroidir.
Ajoutez ensuite dans le plat avec les lentilles, ajoutez le fenouil émincé, remuez rapidement. Emiettez grossièrement la mozzarella à la main ou au couteau si vous préférez. Posez-la aussi dans le plat, mélangez rapidement. Effeuillez une vingtaine des plus petites feuilles du bouquet de basilic et quelques feuilles de menthe et posez-les sur la salade.Préparez enfin la sauce. Versez dans le bol d'un mixer l'huile, le vinaigre, une dizaine de belles feuilles de basilic et autant de menthe, réduisez en sauce sans trop insister.
Surtout n’assaisonnez qu’au dernier moment quand vous aurez déjà les fesses posées sur l’herbe.
Mais pourquoi, jolie salade, sacrée salade, veux-tu me laisser tranquille… je me demande si c’est les bonnes paroles… est-ce que je vous raconte ça…