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Paris-Bercy, Djokovic : Nole et non avenu

Publié le 03 novembre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

On a beau retourner ce tournoi de Bercy dans tous les sens, se repasser les éditions précédentes en boucle, il n’y a décidément rien à en tirer. On irait presque jusqu’à demander sa suppression tant il sert à pas grand chose. Et pourtant après de longues heures d’enquête le service tennis du Vestiaire est parvenu à trouver quelques raisons de continuer à voir Forget pronostiquer un Français en finale. Les voici :

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Parce que si Bercy était le seul tournoi de la saison, les Français seraient dans le top 3 mondial

En promettant un Français en finale, Forget n’était pas atteint de démence précoce. Ce n’était pas non plus la manifestation pathologique de son incompétence chronique : non, cette fois il n’était pas sûr de se rater. Car si la cuvée 2013 a été dominée par Gasquet et énorme son quart de finale où il a pris près de 3 jeux à un Nadal mourant, d’habitude ça marche mieux. Il peut même arriver des trucs aussi farfelus que Grosjean et Tsonga qui gagnent un tournoi, ou Monfils en finale. Du coup on pourrait se dire que jouer à domicile les transcende, ou même qu’ils sont capables de titiller les plus grands. En gros, ils ne seraient pas des truffes. Mais alors ce serait considérer que Roland-Garros n’est pas en France. Le secret de ce qui s’apparente à une rupture du continuum espace-temps est ailleurs : si les Français brillent à Bercy ce n’est pas à cause d’un abus de champignons hallucinogènes ou de paris truqués : c’est uniquement parce que la saison se termine à l’US Open et que les meilleurs s’en foutent d’ajouter le tournoi de Forget à leur palmarès.

Parce que Bercy c’est comme un bon film de science-fiction, l’histoire est pas crédible une seconde mais on aime y croire quand même.

La plupart des grands joueurs ont gagné Bercy, la plupart des joueurs moyens aussi et meme Federer quand il ne jouait plus. Mais qui imaginerait Ferrer remporter un Masters 1000 ? Personne, pourtant à Bercy c’est arrivé. Qui imaginerait Nalbandian remporter un Masters 1000 ? Personne, pourtant à Bercy c’est arrivé. On peut faire la même vanne avec Berdych, Henman, Soderling… Et oui, à Bercy tout est possible. Même un Llodra éliminant Djokovic, Grosjean humiliant Kafelnikov ou Benneteau et Monfils sortant Federer, chacun leur tour quand il jouait encore, c’est arrivé. Gasquet y aurait même battu Murray dit la légende. Vous n’y croyez pas ? Vous trouvez ça un peu gros ? Horrible ? Inutile de vous torturer l’esprit, oubliez ça. Imaginez que vous avez rêvé et que Forget n’a jamais joué au tennis.

Parce que grâce à Bercy, Forget a gagné pas mal de pognon

On le sait peu mais si Guy Forget a fait la fortune des salons de bronzage, a été invité par Ardisson, a pu perdre une dizaine de Coupe Davis en tant que capitaine contre une victoire quand même, a pris des chèques sur la plupart des chaînes de télévision pour les déposer en Suisse, avant de devenir le patron de Bercy un tournoi sponsorisé par une banque, c’est uniquement grâce à Bercy. Car sans sa victoire dans ce tournoi extrêmement relevé et follement intéressant, sa carrière aurait paru plus pourrie encore. C’était en 1991, son parcours parle pour lui : ses victoires à Bruxelles, Bordeaux ou Toulouse permettent de découvrir l’existence de ces tournois. Il bat même deux fois Sampras. Mais à l’époque Sampras a 20 ans et c’était mieux de battre Edberg en fin de carrière, Becker  ou Courier. Bref le niveau est naze et gagner Cincinnati n’est pas beaucoup plus dûr que de gagner 6 millions en ne passant jamais les huitièmes en Grand-Chelem. Arrive donc Bercy et McEnroe, Rostagno, Camporese, Svenson et Sampras.  L’année d’après il fera encore finale. A Bercy tout est vraiment possible.

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