Réalisé par: Bong Joon Ho
Avec: Chris Evans, Ed Harris, Song Kang-Ho…
Durée: 2h05
Genre: Drame/Science-fiction
Date de sortie cinéma: 30 octobre 2013
Interdit aux moins de 12 ans
Speech
2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…
Critique
Dans un univers post-apocalyptique, Bong Joon Ho nous emmène dans une société totalitaire où le système de castes étouffe le peu d’humanité qu’il restait. Une ambiance sale, oppressante et ultra réaliste où se déchainera toute la bestialité humaine.
Mais au-delà de la violence, persiste l’espoir d’un seul homme qui va devoir s’imposer en leader bien malgré lui. Un rôle de choix pour Chris Evans qui offre une performance bien au-dessus de ses autres rôles.
Le rythme du film est effréné, à la manière de tableaux, on avance peu à peu dans ce train, véritable gouffre de violence et d’absurdité. Les scènes d’action sont à l’image du scénario: cruel et sans pitié. La scène de la bataille nocturne dans le tunnel est tout simplement sublime.
Mais après plusieurs wagons, l’action s’essouffle, le scénario fait volte-face dans une parodie ridicule de l’architecte de Matrix. Un dénouement qui laisse un mauvais goût de déception même si la parabole de la rédemption est magnifique. C’est un avis en demi teinte pour moi, autant j’ai adoré la 1ère partie animale qui relève vraiment du chef d’œuvre sf, autant la suite et le dénouement m’auront bien déçu, disons que sans spoiler, je ne vois pas quel avenir peut offrir le film à l’humanité.
A cela s’ajoute des personnages parfois très (trop ?) caricaturaux qui prêtent d’avantage à rire, sûrement est-ce fait exprès mais Snowpiercer perd alors en saveur noire là où on aurait aimé gardé le côté sombre de l’histoire.
Reste que le film est dans son ensemble une très bonne surprise. Ode à l’humanité autant qu’à la bestialité, Snowpiercer nous montre avec brio les deux facettes de l’homme. Dans le premier rôle, le train est stupéfiant de beauté. Véritable huit-clos de fer, ses décors sont de toute beauté alimentant le réalisme de l’histoire.
Snowpiercer est donc une machine bien huilée dans une première partie qui en met plein les yeux aux fans de sf. Sans concessions, le film est un reflet vivant de la société, de ce qu’il peut y avoir de pire et de meilleur en l’être humain. Une belle page d’optimisme qui s’ essouffle dans une 2ème partie plus conventionnelle et surréaliste. Le dénouement laisse de glace devant son absurdité mais ouvre la porte à la rédemption belle et bestiale ou tout simplement humaine…
Votre dévoué Freddy