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Mordre au travers

Publié le 03 novembre 2013 par Picotcamille @PicotCamille

Mon Bff aime Virginie Despentes, son écriture, ses sujets, son personnage. Et c'est contagieux. Il m'a prêté un recueil de nouvelles Mordre au travers, publié chez les Librio à 2€. Ce sont des premières nouvelles, datant de 1994 puis mise en ordre chronologique la dernière nouvelle date de 1999.

Peut-on qualifier ces histoires, d'histoire d'amour? Chez Despentes les histoires d'amours finissent mal en général. Ce livre tombe à point nommé. J'ai, aujourd'hui (je précise) la même vision de l'amour qu'elle. Négative. Pleurs, cris, angoisse, larmes, souffrance. Ces écrits sont quand-même un cran au-dessus. Suicide, meurtre, viol, prostitution.

J'ai retrouvé le trash de mon adolescence. Qui se limite uniquement à mes lectures, je suis une fille plutôt sage. J'ajouterai avec ma gueule de gosse, je fais pas méchante pour deux sous. L'amour comme grand mal populaire.

Et puis le style Despentes, une écriture ouverte, qui teste, qui se foût du "bien écrit" comme du "bien pensant". La nouvelle Comme une bombe est présenté comme une sorte de poème:

"Et elle ondule un peu plus large,

envie d'une main entre ses jambes.

Comme une bombe, qui ferait les cents pas,

qui cherche l'explosion."

C'est agréable de lire quelque chose qui s'affranchit des règles. Comme si tout avais commencé avec une écriture automatique, déshabillée de toutes règles. Qu'on aurait juste apprêté un peu mieux avant de la présenter.

A lire si vous aimer le personnage, le trash, le punk et l'adolescent qui est en vous!


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