Frigide Barjot expulsée de son logement social : analyse

Publié le 03 novembre 2013 par Copeau @Contrepoints
Billet d'humeur

Frigide Barjot expulsée de son logement social : analyse

Publié Par Contrepoints, le 3 novembre 2013 dans Logement & immobilier

L’expulsion de Frigide Barjot de son logement social du Champ de Mars souligne les graves défauts du logement social en France.

Par le Parisien Libéral.

Frigide Barjot expulsée de son duplex du Champ-de-Mars, loué 2 800 €/mois pour 173m² ?

Triste affaire. Cela montre à quel point on se trompe quand on pense que les pouvoirs publics peuvent exercer une neutralité bienveillante. On n’a rien sans rien, et il n’y a rien de gratuit. C’est donc une très bonne nouvelle, que Frigide Barjot soit virée, n’en déplaise aux copines de Frigide Barjot qui la défendent.

C’est un scandale, non pas que de tels appartements se louent, mais que de penser qu’un appartement puisse se louer à un prix autre que son prix de marché. Pendant des années, la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP) – et à travers elle nous autres contribuables – a perdu des milliers d’euros par mois en louant en dessous de son prix son appartement à Mme Barjot.

De plus, on voit clairement que le système HLM est un scandale dans un pays soi-disant fan d’égalité : l’argent que Frigide Barjot n’a pas mis à se ruiner en loyer parisien normal, elle l’aurait investi tranquillement dans des logements à Trouville, à Port Grimaud et dans le Xème.

Notez, chacun à sa place aurait fait pareil, et on aurait tort de se priver de tels bons plans.

C’est pourquoi il est temps d’en finir avec des aberrations pareilles, et de privatiser les HLM, en les vendant soit à leurs occupants s’ils peuvent trouver un crédit bancaire, soit sur le marché. Dans une ville comme Paris, il y aura toujours un acheteur, puisque la ville gagne des habitants depuis 10 ans.

Et, direz-vous, les vrais pauvres, ceux qui ont besoin de se loger mais qui n’ont pas les moyens ? Eh bien, plusieurs réponses possibles.

La première, démagogique, celle de Ian Brossat et de Anne Hidalgo : 30% de HLM. Pourquoi 30% au fait, et pas 100% ? Qui ne voudrait pas payer moins cher son loyer, après tout ? Voire gratuit, c’est mieux. Si on en croit le site salairemoyen.com, le ménage parisien moyen gagne 2800 € par mois. Comme la règle, c’est pas plus du tiers de son revenu en loyer ou crédit, cela veut dire que le ménage parisien moyen ne peut pas louer plus de 945 euros par mois, soit un peu plus de 30m² à 30 €/m². Autrement dit, une grande partie des Parisiens a effectivement légitimement de quoi vouloir demander une aide au logement.

La deuxième, réaliste : dire aux gens d’habiter là où ils trouvent, en fonction de leurs moyens, plus ou moins proche de Paris en utilisant leur voiture ou les transports en commun.

Quand donc les politiciens comprendront-ils que l’existence même du système des HLM, outre le coût pour le contribuable, est une insulte crachée à la figure de ceux qui paient 900 euros pour 30m² ou ceux qui font 2 heures de RER matin et soir pour aller travailler ?

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