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Encore Urban Comics à l'honneur, ce jour, avec le troisième numéro consacré au crossover H'El on Earth, dans Dc Saga HS. La situation est dramatique. H'El a construit une "chambre stellaire" (ne me demandez rien de plus, je ne suis pas un scientifique, appelez les frères Bogdanov) pour parvenir à remonter le temps, et sauver de la sorte Krypton, sa planète natale, d'une destruction déjà avenue. Le problème, c'est que notre Soleil en est la source d'alimentation principale, et que notre bonne vieille Terre est condamnée, comme le système solaire. Superboy et Superman font de leur mieux pour sauver les meubles, alors que Supergirl s'est laissée embobinée stupidement par H'El et lui a même offert son aide. C'est l'arrivée et le combat avec Wonder Woman qui vont réveiller Kara et la faire sortir de sa torpeur. Les hormones ont du brouiller sa jugeotte, à coup sur. Les enjeux étant en place depuis longtemps, les trois derniers épisodes de la saga se résument à une bataille rangée, où baston et destruction sont les deux mamelles du scénario. On a au moins l'avantage de voir de beaux dessins, avec surtout R.B Silva (et un chouette boulot de coloriste derrière) et Kenneth Rocafort, dont le style anguleux et aspre me plait décidément beaucoup (j'y vois aussi un petit coté Portacio). Cela dit, les artistes pouvaient se mettre d'accord sur la taille et la position des cicatrices du visage de H'El (plus ou moins longues et en diagonale selon les épisodes). Une quinzaine de parties différentes pour raconter tout ceci, c'est un poil trop long, et forcément la fin souffre d'un manque de pathos et de surprise, sauf pour la dernière planche qui nous promet un rebondissement sympathique. Le reste du temps c'est trop dilué.
Pour boucler le sommaire, Urban nous livre trois épisodes de Supergirl, qui va devoir affronter les conséquences de son combat contre H'El, à savoir un empoisonnement à la kryptonite qui l'affaiblit et la rend vulnérable. Lex Luthor en profite pour tester les limites de la belle blonde, face à Appex, un gorille fort costaud mais pas futé. Mais le vrai point intéressant, c'est l'arrivée de Power Girl. Celle ci parait être le sosie parfait de Kara Zor-El, jusqu'au patronyme. Sur sa Terre d'origine (Earth 2) elle endossait le costume de Supergirl, mais une fois projetée sur notre version à nous, elle a adopté une nouvelle identité, et un costume blanc et rouge fort quelconque, qui a fait rugir les fans de la première heure (avant les New 52, Power Girl avait un costume doté d'un décolleté des plus affriolants). Les deux Kara vont apprendre à se connaître, se faire confiance, et vont devoir se défendre l'une l'autre, face à "Sanctuaire", le refuge kryptonien sous-marin de Supergirl, qui ne voit pas d'un très bon oeil la possibilité que l'une des deux soit un clone. Avec la venue de Michael Alan Nelson au scénario (au numéro 20), la série reste centrée sur l'action, mais gagne au passage une bonne dose d'humour. On notera que Dc Comics a su revoir sa copie, devant l'indignation des fans. Puisque Power Girl se retrouve à un moment donné sans costume (déchiré...), elle puise dans la garde-robe de Supergirl et en sort ... son ancien costume blanc, avec vue panoramique sur un balcon de tout respect. Car oui, en changeant de tenue, elle a aussi gagné au moins deux bonnets, sans que cela ne semble être expliqué. Je n'ai rien contre, et la poitrine généreuse de l'héroïne est sa marque de fabrique, mais tout de même, en quelques pages, c'est un peu fort! Plaisir des yeux, quand tu nous tiens, au moins nous retrouvons là la vraie Power Girl, et nous pouvons nous demander légitimement (posons la question à Urban) : Quid de la série World'sFinest, qui met en scène le personnage, et Huntress, en tandem? Dans un prochain hors-série? En attendant, Dc Saga HS3 fera le bonheur des lecteurs attachés aux jolies blondinettes, et au petit monde de Krypton.