Il paraîtrait...

Publié le 03 novembre 2013 par Ericguillotte
dimanche 3 novembre 2013

- que les sapeurs-pompiers français respectent une déontologie spécifique concernant le port de leur casque. Vous seriez capables de suggérer qu’ils le mettent exclusivement sur la tête ou sur une étagère et qu’ils doivent le retirer sous la douche ? C’est plus subtil que ça, figurez-vous ! Il leur est interdit de fumer avec le casque, par respect pour les soldats morts au feu, asphyxiés par la fumée. Il est aussi par ailleurs déconseillé de fumer avec le casque devant le visage, mais c’est moins souvent dit. En tout cas, une jolie règle-hommage symbolique, une réglommique donc. Par extension, les employés de France Telecom n’ouvrent plus les fenêtres et les pilotes de Formule 1 roulent à 30 km/h. Et les chanteurs ne changent plus jamais leurs ampoules eux-mêmes. Ou alors, j’ai mal vu, mal compris, mal entendu, mal saisi !
- qu’il existe un musée, dans le Massachusetts, qui conserve près de 600 œuvres jugées, lisez bien ce qui suit, jugées trop mauvaises pour être ignorées. Vous seriez capables de suggérer que l’art est subjectif, que ce qui est mauvais pour un œil est bon pour un autre. Mais pourriez-vous dire la même chose de la conjonctivite ? C’est plus subtil que ça. Le musée possède, je suppose, un comité d’éthique, ou un comité du toc, et il ne faut absolument pas que l’œuvre plaise à quiconque, ce qui n’est quand même pas évident. Par extension, on pourra faire une collection des conneries dites ou faites en télé ou un musée des hommes politiques incompétents. A moins que les bêtisiers de fin d’année et l’Assemblée Nationale les regroupent déjà ? Ou alors, j’ai mal vu, mal compris, mal entendu, mal saisi !
- que pour respirer le bon air, il faut aller en montagne, pour respirer ce qu’on appelle le bon air de la montagne. Vous seriez capables de suggérer qu’avec ce genre de truisme, les platitudes passent par les portes ouvertes des banalités ? C’est plus subtil que ça ! Des chercheurs, sûrement égarés, ont établi, d'après des relevés, car ils ne se promènent jamais sans fioles, à plus de 5000 mètres d'altitude, que l'air de l'Himalaya est autant voire plus pollué que celui de grandes villes européennes à cause des nuages de poussière amenés au gré des courants atmosphériques depuis les métropoles du Sud-ouest asiatique. Il faudrait donc aller respirer dans des usines pétrochimiques, aller inspirer en décharges municipales, se remplir les poumons dans les usines Marlboro ou Philip Morris ? Ou alors, j’ai mal vu, mal compris, mal entendu, mal saisi !