Les chercheurs ont interrogé 1.673 femmes au cours de leur dernier trimestre de la grossesse (soit à 29 semaines et plus) sur leurs éventuels ronflements et leur fréquence. Les chercheurs ont pris en compte les données concernant l’accouchement (mode, gaz sang de cordon, transfert en unité de soins intensifs…), à partir des dossiers médicaux ainsi que les facteurs de confusion possibles, comme l’âge de la mère, ou certains facteurs de mode de vie (tabagisme).
35 % des participantes ont déclaré un ronflement habituel, dont 26 % avaient commencé à ronfler pendant la grossesse et 9% avant.
Les auteurs constatent
· qu’un ronflement dit chronique, existant avant la grossesse, est associé à,
- un risque accru de 65% d’avoir un bébé petit pour l’âge gestationnel (poids de naissance < au 10e centile),
- un risque plus que double (OR : 2,25) d’accouchement par césarienne,
· Un ronflement qui a commencé durant la grossesse est associé à un risque accru de 68% de césarienne en urgence.
Les chercheurs suggèrent que le ronflement conduit à une inflammation qui pourrait affecter le placenta, mais reconnaissent que cette hypothèse doit être approfondie. Il n’en reste pas moins que la question « du ronflement » lors des visites prénatales peut fournir une première indication du risque de complications à l’accouchement ou de faible poids de l’enfant.
Source:Sleep October 2013 doi.org/10.5665/sleep.3112 Snoring During Pregnancy and Delivery Outcomes: A Cohort Study