Il y a un an, à la même époque, la Maison-Folie Beaulieu à Lomme nous conviait à un voyage le long de la Highway 66, qui permettait aux musiciens de blues noirs de quitter leurs champs de coton du Mississippi et de venir tenter leur chance à Chicago. Parmi eux, Robert Johnson, dit Robert le Diable, décédé en 1938 à l'âge de 27 ans. Il aurait acquis ce surnom car sa musique, en quelques temps, trop magnifiquement diabolique pour qu'on n'y voit pas, selon la légende, une intervention surnaturelle. C'est à lui que nous devons ce morceau, "Sweet Home Chicago", un monument du blues, repris par les plus grands, des Rolling Stones à Eric Clapton en passant par le roi du blues contemporain, B. B. King.