Alors que les grandes nations et certaines entreprises envisagent de pouvoir faire voyager couramment l’homme dans l’espace et pour de longs voyages, ces expériences menées depuis la Station spatiale internationale sur les cellules qui tapissent les surfaces internes des vaisseaux sanguins, les cellules endothéliales, montrent un nouvel effet délétère sévère, de la microgravité. En effet, cette analyse des gènes et de leur expression, qui a comparé des cellules exposées à la microgravité vs aux cellules endothéliales cultivées sous gravité normale, aboutit à la constatation d’une accélération du vieillissement biologique des cellules exposées, pouvant favoriser le développement plus rapide de maladies cardiovasculaires. Les chercheurs constatent ainsi des différences sur 1.023 gènes et leurs expressions, et, sur les cellules exposées à la microgravité, des concentrations élevées de cytokines pro–inflammatoires. A nouveau en cause, donc, un stress oxydatif important responsable d’une inflammation chez les cellules endothéliales, qui peut conduire à l’athérosclérose et la sénescence cellulaire.
Des résultats qui finalement contribuent à la compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires du vieillissement, et pourraient aider à développer des traitements pour améliorer la qualité de vie de millions de personnes, et cela avant de garantir notre état de santé en dehors de la gravité qui régule aujourd’hui notre biologie.
Source: The Faseb Journal (Vignette couv)doi: 10.1096/fj.13-229195 November 2013 The challenging environment on board the International Space Station affects endothelial cell function by triggering oxidative stress through thioredoxin interacting protein overexpression: the ESA-SPHINX experiment (Visuel NIH “Endothelial cells”)