POP – Une des grosses sorties de cette année, le troisième Vampire Weekend était attendu de pied ferme par plus d’un pékin. Après 2 albums remarqués en 2008 et 2010, les gentils new-yorkais avaient à cœur de confirmer les louanges dites à leurs sujets. Retour sur MODERN VAMPIRES OF THE CITY sorti ce printemps.
Forcément, l’effet de surprise du premier album est passé depuis 5 ans. Cette pop fraiche et décomplexée que Vampire Weekend propose doit trouver sa maturation au fil des albums. Et c’est exactement ce que les gars arrivent faire avec ce dernier opus. Le groupe se renouvelle évitant ainsi de tomber dans les pièges tout tendus. Il sont moins « follos » que sur CONTRA mais arrivent nous surprendre avec des titres comme "Workship You" et "Ya Hey" en fin d’album. Les morceaux sont extrêmement bien placés dans le disque. "Obvious Bicycle" est un éveil musical qui nous met en condition. "Unbelievers" lance la machine. "Step" (qui aurait pu figurer sur un album de MGMT) touche la corde de la sensibilité. "Diane Young" prouve que le groupe n’a rien perdu de sa créativité et de sa folie. Et quand on pense que le groupe s'égare un peu, "Finger Back" vient à la rescousse avec son efficacité à toute épreuve. "Workship You" et sa jig puis "Ya Hey" et ses bruits bizarroïdes font le reste. C'est propre.
MODERN VAMPIRES OF THE CITY est donc une très bonne continuité dans la discographie du groupe. On retrouve un peu de cette folie et de cette légèreté que le groupe apprécie tant, mais ils n’en font pas des tonnes. L’électro, les synthés se font plus présents et rendent cet album plus mature. Les mélodies sont soignées, c’est élégant. Avec 3 bons disques dans le coffre, la carrière du groupe est sur de bonnes voies pour s’inscrire dans la durée. Respect.