L’étude menée par ces chercheurs français révèle le mécanisme moléculaire de cette hyperphagie paradoxale. Ils ont mis en évidence dans le sang des patients obèses la présence d’anticorps particuliers, ou immunoglobulines qui reconnaissent la ghréline et modulent l’appétit. En se liant à la ghréline, les immunoglobulines protègent l’hormone de la faim de sa dégradation rapide dans la circulation. La ghréline peut alors agir plus longuement sur le cerveau et stimuler l’appétit.
“Les immunoglobulines ont des propriétés différentes chez les patients obèses“, explique Sergueï Fetissov, principal auteur de l’étude. Elles ont une «attirance» plus forte pour la ghréline que celle observée chez des sujets de poids normal ou chez des patients anorexiques. C’est cette différence en «affinité» qui permet aux immunoglobulines de transporter plus de ghréline vers le cerveau et renforcer son action stimulante sur la prise alimentaire.
L’équipe de recherche a confirmé ce mécanisme par des expériences chez le rongeur. Cette découverte ouvre une nouvelle piste pour concevoir des traitements agissant au cœur de ce mécanisme pour réduire l’hyperphagie observée dans le cas de l’obésité.
Référence : Fetissov S.O., Déchelotte P., Curr Op Clin Nutr Metab., 14(5): 477-82, 2011 Source : Food in action, Nicolas Rousseau, diététicien-nutritionniste Accédez aux dernières actualités sur l’obésitéAccédez aux dossiers parus dans Santé log Petite Enfance (pour cela vous devez être inscrit et vous identifier) :
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